En pleine crise autour du dossier nucléaire, l’Iran envoie des signaux de rapprochement avec Washington

Malgré la position intransigeante de l’Iran concernant le dossier nucléaire, les dirigeants du pays semblent envoyer de nombreux signaux orientés vers la négociation et l’entente avec Washington, bien que les termes de ces négociations soient encore sujets à controverse. Le premier vice-président iranien Ishaq Jahangiri a confirmé samedi 6 mars que la levée des sanctions contre son pays serait l’indication la plus importante de la bonne foi de Washington vis-à-vis de Téhéran.

Il a précisé que la levée de “l’embargo injuste” imposé à l’Iran serait le seul moyen pour les États-Unis de poursuivre les négociations.

Le journal britannique “Financial Times” a conduit un entretien important avec Mohsen Rezai, un candidat potentiel à la présidentielle, qui a déclaré que l’Iran serait prêt à reprendre les pourparlers sur l’accord nucléaire avec les États-Unis et les autres puissances occidentales à condition que Washington fournisse une indication claire de la levée des sanctions d’ici un an.

Le journal a considéré cette déclaration comme le signe le plus clair envoyé par Téhéran à ce jour concernant sa volonté de traiter avec Washington.

Mohsen Rezai, actuellement secrétaire du Conseil de discernement de l’intérêt supérieur du régime iranien, et anciennement commandant des Gardiens de la révolution, a ajouté: “Pendant les pourparlers, nous devrons constater chaque mois que certaines des sanctions qui nous sont imposées, notamment les plus urgentes pour nous, seront levées. Par exemple, les sanctions sur les transactions financières et les restrictions imposées par les banques européennes devront être levées au cours du premier mois. Les exportations de pétrole font également partie de nos principales priorités.”

Mohsen Rezai

Pendant ce temps, le président américain Joe Biden a prolongé d’une année la validité de la loi nationale d’urgence sur les sanctions contre l’Iran, mise en œuvre en 1995.

Vendredi, Biden a déclaré dans un mémorandum sur l’extension de la validité de la loi, que “les actions et les politiques du gouvernement iranien représentent toujours une menace exceptionnelle pour la sécurité nationale, la politique étrangère et l’économie des États-Unis”, indiquant que par conséquent, il avait pris la décision de prolonger la loi d’urgence nationale qui a été promulguée le 15 mars 1995 sous la présidence de Bill Clinton. Selon le site officiel de la Maison Blanche, Joe Biden a adressé le mémorandum au Congrès.

Cette décision survient alors que le processus de coopération entre Téhéran et l’Agence internationale de l’énergie atomique a échoué, en raison de l’incapacité des iraniens à répondre aux questions de l’agence concernant une activité nucléaire non déclarée sur 4 sites.

Malgré l’accord du régime iranien avec l’Agence internationale de l’énergie atomique pour lancer un dialogue au début du mois d’avril prochain, le retard des iraniens à fournir des réponses aux demandes de renseignements de l’agence au sujet de 4 sites suspects, soulève les soupçons concernant la possibilité que les iraniens tentent de gagner du temps pour supprimer les preuves de leurs activités nucléaires secrètes sur ces sites.

Des tentatives de suppression de preuves ont déjà eu lieu auparavant dans la région d’Abadeh dans la province du Fars, sur le site de “Shian Luisan” au nord-est de Téhéran et sur le site de “Parchin”, situé à l’est de la capitale.

Related articles

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here