Joe Biden a retiré les rebelles yéménites houthis de la liste des organisations terroristes étrangères

C’est désormais chose faite, l’administration Biden a annoncé hier, vendredi 12 février, la révocation d’une nouvelle décision du gouvernement Trump : Les rebelles yéménites Houthis ne figurent plus dans la liste noire des organisations terroristes étrangères (Foreign terrorist organizations/FTO). La nouvelle a été annoncée par Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine. Cette décision entrera en vigueur mardi 16 février.

Dès l’arrivée officielle de Joe Biden à la maison Blanche le 20 janvier dernier, il avait exprimé son intention de retirer l’organisation de la liste noire. Plus tard, le 4 février, il a annoncé le désengagement de son pays du Yémen et a promis la fin du soutien saoudien à la coalition sunnite.

C’est avec soulagement que les organisations humanitaires ont accueilli cette décision. Ces dernières n’ont cessé d’exprimer leurs craintes de voir leur mission au Yémen compromise à cause de la décision de Donald Trump d’il y a quelques semaines, exposant tous ceux qui traitent avec l’organisation Houthie à des poursuites judiciaires aux Etats-Unis, alors que la population yéménite souffre de toutes les privations, prise en otage dans un conflit qui dure depuis cinq ans. Les organisations humanitaires avaient toutefois prévenu que pour avoir accès à la populations yéménite, elles n’avaient pas d’autres choix que de traiter avec les rebelles qui contrôlent une grande partie du Yémen dont la capitale Sanaa. “Nous devons fournir une aide humanitaire et des importations commerciales au Yémen. Mais nous restons concentrés sur l’activité nocive d’Ansar’Allah” a indiqué Antony Blinken.

En novembre dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, évoquait déjà “le danger imminent de la pire famine que le monde ait connue depuis des décennies” et demandait à “éviter de prendre des mesures qui pourraient aggraver une situation déjà désastreuse”.

Antony Blinken a de son côté répliqué dans un communiqué : “Nous avons entendu les mises en garde des Nations unies, des groupes humanitaires et des membres des deux partis politiques représentés au Congrès, parmi d’autres, selon lesquelles ce classement aurait pu avoir un impact dévastateur sur l’accès des Yéménites aux biens de première nécessité comme la nourriture ou le carburant.” Il précise néanmoins que les chefs terroristes de l’organisation demeureraient sur la liste noire à titre personnel, menaçant de sanctions “les responsables des attaques au bateau piégé contre des navires de transport commercial en mer Rouge et des attaques aux drones et aux missiles contre l’Arabie saoudite”.

Les Houthis avaient récemment mené une série d’attentats dont l’attaque de l’aéroport d’Aden le 30 décembre 2020 et le lancement de drones sur l’aéroport international saoudien il y a 3 jours. Ces évènements ont mis l’administration américaine dans une situation délicate. Les démocrates redoutaient en effet une mauvaise interprétation de leur décision, signalant qu’elle n’était en aucun cas synonyme d’un quelconque laxisme de leur part.

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