La Confrérie des Frères musulmans fait d’étranges déclarations sur l’homosexualité

Tandis que certains Frères musulmans appellent à la lapidation et au meurtre des homosexuels, d’autres semblent adopter une toute nouvelle stratégie en affichant une tolérance inédite. Certains leaders actuels courtisent l’occident en se posant en “avant-gardistes” dans la défense des droits des homosexuels.

Le leader Muhammad Sultan, résident aux Etats-Unis, a partagé dimanche 24 janvier un tweet dans lequel l’organisation américaine “Human Rights Watch” cherchait pour un poste vacant, un employé qualifié dans le soutien des homosexuels du Moyen-Orient et d’Afrique du nord. Sultan avait fait suivre le tweet de Rasha Yunus, une activiste de l’organisation américaine.

Muhammad Sultan qui a acquis la citoyenneté américaine est l’un des jeunes les plus populaires du Groupe que l’Egypte a désigné comme organisation terroriste en 2013 par une décision de justice.

Il est le fils de Salah Sultan, un des leaders des frères musulmans condamné à la réclusion à perpétuité par le tribunal pénal de Gizeh en Egypte. Le fils Sultan a été arrêté le 28 août 2013 avec trois autres individus, en possession de cartes indiquant les postes de police égyptiens à incendier. Il s’est exilé aux Etats-Unis en 2015 après avoir renoncé à la nationalité égyptienne.

En juin 2016, un comité de la chambre des communes britanniques a auditionné des dirigeants des Frères musulmans d’Egypte, de Tunisie et d’Irak sur la définition de l’islam politique et ses relations avec les régimes au pouvoir. Le représentant des Frères d’Egypte de l’époque, Ibrahim Munir, avait évoqué la tolérance de la “Confrérie” vis à vis de la liberté sexuelle, y compris celle des homosexuels, s’appuyant sur le principe du “libre arbitre” que Dieu a donné à ses hommes.

En Janvier 2016, une délégation des Frères musulmans composée de Maha Azzam, Walid Sharabi, Jamal Heshmat et Abdel Mawjoud Rajeh Al-Dardiri, s’est rendue aux Etats-Unis pour rencontrer des membres du Congrès. Les Frères leur avaient assuré qu’ils ne voyaient aucune objection à la liberté des homosexuels. En avril 2015, le Frère musulman tunisien Rached Ghannouchile, leader du mouvement Ennahda, a soutenu au cours d’un entretien avec le journaliste français Olivier Ravanello qu’il “refuse de condamner l’homosexualité”, considérant “chaque individu libre dans ses orientations”. Il a déclaré :”Ce qui se passe à l’intérieur d’un foyer ne regarde personne…il s’agit de vos choix et personne n’a le droit de vous dicter ce que vous devez faire.”

https://youtu.be/qweG_NVkr24

En 2018, la “Confrérie” a étrangement gardé le silence devant la marche homosexuelle d’Istanbul. La Turquie compte une communauté homosexuelle d’environ 3 millions de personnes. La Gay Pride n’a pas été empêchée malgré une présence policière très répressive. Pourtant, en juin 2020, une certaine Hala Samir, présentatrice d’un programme de Watan Tv, un média des Frères musulmans basé en Turquie, a déclaré au nom du prophète Mahomet, que “les homosexuels devraient être tués, brûlés vifs et lapidés à mort”.

Divisions au sein de la Confrérie ou stratégie des membres qui ont l’occident dans le viseur? Dans tous les cas, ces contradictions qui relèvent de la schizophrénie poussent au questionnement.

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