Le ministre émirati de l’Industrie et des technologies avancées et président désigné de la COP28, le Dr Sultan Al Jaber, a appelé à l’augmentation du soutien financier aux pays des Caraïbes afin de les aider à lutter contre les conséquences du changement climatique.
Sultan al-Jaber s’est rendu à la Barbade jeudi pour rencontrer les dirigeants d’un bloc commercial de 15 membres, connu sous le nom de « CARICOM » ou « Communauté et marché commun des Caraïbes ».
Lors de cette réunion, il a réitéré son engagement à soutenir les pays à risque et à mobiliser la communauté internationale lors de la COP28 pour combler le déficit financier de la lutte contre le changement climatique.
« Nous savons tous que le coût du capital a ralenti l’adoption des énergies renouvelables dans cette région, comme dans de nombreuses autres régions du monde vulnérables au climat », a déclaré Sultan al-Jaber. « C’est pourquoi il est si important de combler le déficit du financement de la lutte contre le changement climatique, et c’est pourquoi j’en ai fait une priorité essentielle de la Cop28. »
Sultan al-Jaber s’est exprimé le jour même où l’Administration nationale des océans et de l’atmosphère des États-Unis a revu à la hausse ses prévisions pour la saison des ouragans dans l’Atlantique, les faisant passer d’un niveau proche de la normale à un niveau supérieur, en raison des températures record sur la surface de la mer, a rapporté l’agence AP. La surface globale des océans a atteint 20,96 degrés C, selon les données annonces le 4 aout par l’observatoire européen Copernicus.
Entre 14 et 21 tempêtes sont actuellement attendues, dont deux à cinq ouragans majeurs. Cinq tempêtes tropicales se sont déjà formées cette année, marquant un début de saison exceptionnellement chargé, qui s’étend du 1er juin au 30 novembre.
« Cette région ne connaît que trop bien les coûts humains et économiques d’un financement insuffisant pour l’adaptation et la résilience au climat », a affirmé Sultan al-Jaber.
Il a déclaré que les coûts élevés ont empêché les nations insulaires d’adopter rapidement les énergies renouvelables alors qu’elles sont confrontées à des conséquences climatiques parmi les plus sévères au monde.
« Les peuples des Caraïbes sont en première ligne du changement climatique depuis plus longtemps que la plupart des autres peuples », a-t-il déclaré.
« Votre expérience représente un système d’alerte précoce pour le reste du monde », a-t-il ajouté.
Combler le déficit du financement de la lutte contre le changement climatique est l’un des quatre piliers du plan COP28 que les Émirats arabes unis ont annoncé le mois dernier.
M. Al Jaber a déclaré que le sommet de Dubaï se caractérisera par l’accélération de la transition énergétique, l’amélioration du financement de la lutte contre le changement climatique, l’attention portée aux personnes et l’ouverture à tous.
Lors d’une réunion sur le climat à laquelle ont participé 26 pays et qui s’est tenue à Bruxelles, il a présenté ce qu’il a expliqué comme étant un plan « fondé sur la science et orienté vers l’action ».
L’accent mis sur le financement s’inscrit dans un contexte d’appels à la réforme d’un système mondial qui « ne rend pas le financement suffisamment disponible, accessible ou abordable », a-t-il déclaré.
M. Al Jaber, qui a récemment participé à un sommet à Paris sur la refonte du système financier, a déclaré que ce dernier avait besoin d’une « transformation globale et pas seulement d’une « réforme au coup par coup ».