L’Iran libère quatre Américains et les place en résidence surveillée

L’Iran a libéré aujourd’hui quatre Américains et les a placés en résidence surveillée, selon les proches de l’un d’entre eux, laissant espérer qu’un accord qui leur permettant de quitter le pays serait trouvé.

Les prisonniers Siamak Namazi, Imad Sharqi, Murad Tahbaz et un quatrième Américain dont l’identité n’a pas été révélée ont été transférés de la prison d’Evin à Téhéran vers une résidence dont le lieu n’a pas été précisé, selon l’avocat de la famille Namazi.

Une autre source a indiqué à l’AFP qu’un cinquième Américain a été libéré au cours des dernières semaines et placé en résidence surveillée.

L’agence de presse Reuters a cité une source affirmant que l’Iran permettra aux prisonniers Américains de quitter le pays après le dégel de 6 milliards de dollars de fonds iraniens en Corée du Sud. Il a ajouté qu’un certain nombre d’Iraniens détenus aux Etats-Unis seront libérés en vertu d’un accord conclu entre Washington et Téhéran. La source, qui a été informée de l’accord, a ajouté : « Les deux parties à l’accord discutent de problèmes techniques mineurs liés au transfert des fonds vers l’Iran. »

La Maison Blanche a estimé que le transfert des cinq Américains vers une résidence surveillée est un élément encourageant, mais elle a réitéré sa demande de libération. « Bien qu’il s’agisse d’une étape encourageante, ces citoyens américains (…) n’auraient jamais dû être arrêtés », a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Adrienne Watson. « Bien sûr, nous ne serons pas rassurés tant qu’ils ne seront pas tous rentrés », a-t-elle ajouté.

Ces évènements surviennent après des mois de négociations à huis clos entre Téhéran et Washington pour libérer les Américains, emprisonnés pour espionnage ou collaboration avec des gouvernements hostiles à l’Iran.

Murad Tahbaz, 68 ans, est l’un des détenus liés à un dossier appelé « dossier environnemental ». Il détient la double nationalité britannique et américaine, et il est en prison depuis février 2017.

Emad Sharqi, 58 ans, est l’un des administrateurs de Sarawa Company, et il est également accusé de coopérer avec un gouvernement hostile à la République islamique. Il est détenu en Iran depuis mai 2018.

Pour sa part, Siamak Namazi est emprisonné en Iran depuis octobre 2016.

Le 7 août, le journal iranien Khorasan rapportait qu’une femme irano-américaine avait été arrêtée en Iran ces dernières semaines, expliquant que la raison qui bloque les négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis sur l’échange de prisonniers est liée à la question de sa libération. Aujourd’hui, l’agence de presse Fars a révélé qu’elle s’appelle Munira Tarz Basir et qu’elle est détenue depuis septembre 2019.

Le gouvernement iranien a depuis longtemps exprimé sa volonté de mettre en place un accord « d’échange de prisonniers », en vertu duquel les prisonniers binationaux seraient renvoyés aux États-Unis, mais a fixé des conditions à sa mise en œuvre, empêchant qu’un accord soit conclu, selon des responsables américains.

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