Toute mesure israélienne en vue d’une attaque à grande échelle contre le Liban représentera le « dernier jour » pour Netanyahu, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères

Quatre mois après l’attaque du Hamas contre Israël, qui a conduit à une série d’escalades à travers le Moyen-Orient, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a déclaré aujourd’hui que l’Iran et le Liban ne cherchaient pas à étendre la portée des hostilités dans la région.

 « L’Iran et le Liban confirment que la guerre n’est pas la solution et que nous n’avons jamais cherché à l’étendre », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais à Beyrouth.

Le ministre iranien a averti que « toute mesure prise par Israël en vue d’une attaque à grande échelle contre le Liban sera le dernier jour » pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui « cherche en vain à sortir du bourbier de Gaza ».

Il a ajouté qu’Israël « ne peut pas mener une guerre sur deux fronts » et que le Hezbollah « a répondu avec force » aux attaques israéliennes contre le sud du Liban, notant que Téhéran est « conscient des grandes capacités » du Hezbollah.

Concernant la situation dans la région de la mer Rouge, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que « la mauvaise approche stratégique des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne » a conduit à l’extension de la guerre à la mer Rouge et au Yémen, indiquant que la solution pour rétablir la sécurité de la navigation dans la mer Rouge serait d’arrêter la guerre à Gaza.

Abdollahian a également souligné que « la guerre n’est pas la solution et nous n’avons jamais cherché à en étendre la portée », estimant qu’une solution politique est le seul moyen de mettre fin au conflit de Gaza.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a également révélé que Téhéran et Washington « ont échangé des lettres au cours des dernières semaines », et que les États-Unis « ont sollicité Téhéran pour demander au Hezbollah de ne pas s’engager de manière large et globale dans une guerre contre Israël ».

Pour sa part, le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a déclaré avoir présenté à son homologue iranien une vision destinée à trouver une solution durable qui rétablirait le calme dans le sud, dans le cadre de la résolution n° 1701 de 2006 du Conseil de sécurité de l’ONU.

​Abdallah Bou Habib a ajouté au cours de la conférence de presse à Beyrouth que la vision libanaise inclut « la mise en œuvre globale de la résolution du Conseil de sécurité, la cessation des violations israéliennes de la souveraineté libanaise et son retrait de toutes les terres qu’il occupe encore, en conjonction avec le renforcement des effectifs et des capacités des Forces armées libanaises pour leur permettre de se développer et d’assumer leurs responsabilités.

Amir Abdollahian est arrivé hier à Beyrouth pour une visite de deux jours, au cours de laquelle il a rencontré le Premier ministre par intérim Najib Mikati et le président du Parlement Nabih Berri.

Le Hezbollah libanais a annoncé plus tôt dans la journée que le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, avait rencontré Abdollahian et qu’ils avaient discuté des derniers développements politiques et sécuritaires dans la région, en particulier dans la bande de Gaza et dans le sud du Liban, ainsi que « sur le reste des fronts du l’axe de la résistance. »

​Les médias proches de l’Iran ont rapporté qu’Abdollahian avait rencontré vendredi lors de sa visite à Beyrouth une délégation de dirigeants des factions palestiniennes. Ils ont déclaré que le ministre iranien avait rencontré Ziad al-Nakhalah, secrétaire général du mouvement du Jihad palestinien, Ousama Hamdane, membre du Bureau politique du Hamas, et Jamil Mezher, secrétaire général adjoint du Front populaire de libération de la Palestine.

Selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères, le ministre iranien a déclaré, après sa rencontre avec le Premier ministre par intérim Najib Mikati, que « les développements à Gaza évoluent aujourd’hui vers une solution politique, mais Netanyahu voit toujours la solution dans la guerre pour se sauver ».

Il a souligné que chaque partie doit « essayer de trouver une solution politique pour mettre fin le plus rapidement possible aux attaques israéliennes et aux crimes de guerre contre les Palestiniens ».

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