En octobre de l’année dernière, Meshal al-Thani, l’ambassadeur du Qatar à Washington et frère de l’émir, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a publié un article dans le Wall Street Journal soutenant que le Qatar est un courtier honnête victime d’une campagne de désinformation.
Les arabes qui entendent des responsables américains affirmer que le Qatar est l’allié des Etats-Unis pensent à une plaisanterie. Ces Américains ignorent que le Qatar ne cesse de multiplier les incitations anti-Amérique, probablement parce qu’ils ne regardent que la chaîne de télévision trompeuse Al-Jazeera en anglais.
Il n’en est pas ainsi dans le monde arabe. Il suffit d’interroger l’Egypte, l’Arabie saoudite, Bahreïn, la Jordanie ou les Emirats arabes unis, non seulement les dirigeants, mais également la population et les journalistes. Aucun de ces pays n’est dupe. Ils savent tous que depuis des dizaines d’années, le Qatar promeut et protège des organisations islamistes et terroristes. D(ailleurs, des poursuites judiciaires ont été engagées contre le Qatar aux États-Unis et en Europe en raison de son soutien au terrorisme.
En 2019, l’ancien chef du renseignement saoudien, le prince Turki al-Faisal, a déclaré que l’Iran et le Qatar avaient coopéré avec al-Qaïda, en particulier contre le l’Arabie saoudite.
David Cohen, ancien sous-secrétaire au Trésor américain pour le terrorisme et le renseignement financier, a déclaré que le Qatar finance des terroristes qui vivent à Doha.
Le Hamas est loin d’être la seule organisation islamiste soutenue par le Qatar sur le long terme. En juillet 2020, le média allemand Die Zeit a été le premier à rapporter la révélation d’un entrepreneur américain en sécurité selon laquelle le Qatar finance le Hezbollah, une organisation désignée comme terroriste par les États-Unis et l’Union européenne.
La famille al-Thani, qui dirige le Qatar, a soutenu Khalid Sheikh Mohammed (KSM), le cerveau des attentats du 11 septembre.
Richard Clarke, conseiller antiterroriste des présidents Bill Clinton et George H. W. Bush, a dévoilé le rôle du Qatar dans les attentats du 11 septembre en cachant KSM à Doha.
Lorsque le FBI est venu arrêter KSM, en n’informant que l’émir, KSM a disparu dans les heures qui ont suivi. « Si les Qataris nous avaient livré [KSM] comme ils l’avaient demandé en 1996, le monde aurait pu être très différent », a commenté Richard Clarke.
Il convient également d’interroger les Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNOCT), dont les rapports démontrent que le Qatar finance des terroristes.
En 2017, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et Bahreïn, ont lancé un boycott du Qatar en raison de son soutien au terrorisme et à la République islamique d’Iran. Ces pays ont également exigé que le Qatar ferme Al-Jazeera.
La même année, la sous-commission du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis a consacré une audition au rôle du Qatar dans l’hébergement et le financement du terrorisme. L’audition, intitulée « Assessing the U.S.-Qatar Relationship », s’est concentrée sur l’aide matérielle apportée par le Qatar à Khalid Sheikh Mohammad, désigné dans le rapport de la Commission du 11 septembre comme « l’architecte principal des attentats du 11 septembre », ainsi qu’à l’organisation al-Qaeda et à ses affiliés, aux Talibans, aux islamistes libyens et au Hamas.
Le dossier de l’Afghanistan est le plus révélateur. Pendant des années, le Qatar a financé les talibans, jusqu’à leur retour au pouvoir en août 2021, qui a entraîné l’assassinat de 13 militaires américains. Plus tard, Doha a été félicité par Washington pour son aide au transfert d’Américains d’Afghanistan vers le Qatar, alors que le Qatar était responsable de toute la tragédie.
En ce qui concerne Israël, il s’agit d’un double drame. Pendant plus de 10 ans, le Qatar a financé le Hamas à Gaza. Pendant plus de 10 ans, et ç chaque guerre, le Qatar a soutenu le renforcement des forces militaires du Hamas.
Le fait que les États-Unis implorent le Qatar d’obtenir la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza, au lieu de faire pression sur lui, montre que le gouvernement américain ne réalise pas que seule une pression accrue sur le Qatar pourrait permettre de rapatrier rapidement les otages américains et les autres otages.
Washington pourrait, par exemple, menacer le Qatar de transférer la base aérienne d’al-Udeid – sans laquelle le Qatar cessera d’exister en un clin d’œil – aux Émirats arabes unis. Cette menace ferait l’effet d’un électrochoc sur les Qataris qui s’empresseront de faire libérer tous les otages.
La deuxième facette du drame israélien réside dans le fait que, pendant plus d’une décennie, le Premier ministre israélien a été personnellement responsable de la politique qui permet à l’argent qatari d’affluer à Gaza – autrement dit, au Hamas, Une erreur affligeante.
Les missiles, les 30 000 à 40 000 terroristes du Hamas, les drones, les véhicules, les armes et les munitions, ainsi que les 500 kilomètres de tunnels sous Gaza ; Tout est financé par l’argent du Qatar.
La guerre contre Israël a été déclarée sur la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera par le commandant militaire du Hamas, Mohammad Deif, le matin de la fête juive et du shabbat, le 7 octobre. Cela équivaut à une déclaration de guerre du Qatar à Israël par l’intermédiaire du Hamas. Depuis, la chaîne a diffusé tous les messages du Hamas. Al-Jazeera en arabe est le porte-parole de tous les messages du Hamas. Pire, ses reporters parcourent Israël, munis de cartes de presse israéliennes, dans le but d’espionner les forces de défense israéliennes et transmettre les informations au Hamas sous forme de reportages.
Derrière leur look occidentalisé, les présentatrices d’Al-Jazeera n’ont pas caché leur joie lorsqu’elles ont annoncé les massacres commis par le Hamas le 7 octobre, notamment le viol et l’immolation par le feu de jeunes filles juives.
