Gabriel Attal remplace Elisabeth Borne et devient le plus jeune Premier ministre de France

Le président français Emmanuel Macron a nommé mardi Gabriel Attal, 34 ans, ministre de l’Éducation, au poste de Premier ministre, cherchant ainsi à donner un nouveau souffle à son second mandat avant les élections européennes.

La décision de nominer Gabriel Attal n’entraînera pas nécessairement un changement politique majeur, mais elle témoigne de la volonté d’Emmanuel Macron de dépasser les réformes impopulaires de l’année dernière sur les retraites et l’immigration et d’améliorer les chances de son parti centriste lors du scrutin européen de juin.

Les sondages d’opinion indiquent que le camp du président est distancé par le parti de la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen d’environ huit à dix points de pourcentage.

Gabriel Attal, proche allié d’Emmanuel Macron, qui s’est fait connaître sur la scène politique en tant que porte-parole du gouvernement pendant l’épidémie de la grippe aviaire, remplacera la Première ministre sortante, Elisabeth Borne.

Attal est l’une des figures politiques françaises les plus populaires du pays selon les récents sondages d’opinion. Il s’est fait un nom en tant que ministre avisé et a pu se distinguer grâce à son assurance dans les émissions de radio et au parlement. Désormais, il sera également le plus jeune premier ministre de France.

« Cher @GabrielAttal, je sais pouvoir compter sur votre énergie et votre engagement pour mettre en œuvre le projet de revitalisation et de régénération que j’ai annoncé », a déclaré Emmanuel Macron, qui avait indiqué à la fin de l’année dernière qu’il annoncerait de nouvelles initiatives politiques.

A eux deux, Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont environ l’âge du président américain Joe Biden, qui se présente pour un second mandat à l’élection présidentielle américaine de cette année.

Le président français a dû faire face à un parlement plus agité depuis qu’il a perdu sa majorité absolue peu après sa réélection en 2022.

« En nommant Gabriel Attal […] Emmanuel Macron veut s’accrocher à sa popularité dans les sondages pour atténuer la douleur d’une fin de règne interminable », a estimé Jordan Bardella, le dirigeant de 28 ans du parti « Rassemblement national » de Marine Le Pen.

« Au lieu de cela, il risque d’entraîner dans sa chute l’éphémère ministre de l’éducation », a-t-il ajouté.

D’autres chefs de l’opposition se sont empressés d’affirmer qu’ils n’attendaient pas grand-chose de ce changement de premier ministre, M. Macron assumant lui-même une grande partie de la prise de décision.

« Elisabeth Borne, Gabriel Attal ou quelqu’un d’autre, je m’en fiche, ce seront les mêmes politiques », a commenté Olivier Faure, chef du Parti socialiste, sur les ondes de France Inter.

De son côté, le député Patrick Vignal, qui appartient au parti Renaissance d’Emmanuel Macron, a déclaré que Gabriel Attal est « un peu le Macron de 2017 », en référence à l’année où le président a pris ses fonctions à l’Elysée en tant que plus jeune dirigeant de l’histoire contemporaine de la France. M. Attal « est clair, il a de l’autorité », a déclaré Patrick Vignal.

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