L’Iran affirme avoir déjoué un complot d’assassinat massif visant des figures du CGRI et des religieux sunnites

Lors d’un discours télévisé, le ministre iranien du Renseignement Esmail Khatib a annoncé jeudi que les agents iraniens ont neutralisé une série de complots d’assassinat imminents.

« Les attentats prévus visaient des religieux sunnites, des juges et des officiers du Corps des gardiens de la révolution islamique », a déclaré le ministre.

Les attentats auraient été mis en œuvre simultanément le 30 septembre. Ce jour correspond au premier anniversaire du « vendredi sanglant », jour où les forces du CGRI ont abattu une centaine de manifestants dans la ville de Zahedan, dans le sud-est du pays, où la population sunnite s’était jointe au soulèvement national déclenchée par le meurtre de Mahsa Amini par la police des mœurs.

Depuis, la ville est secouée par des manifestations hebdomadaires réclamant justice pour les victimes. Les affrontements ont repris vendredi, à l’approche de cet anniversaire macabre. Les militants affirment que les forces du CGRI ont pris des positions de tireurs d’élite et ont tiré avec des fusils à plomb sur les manifestants, blessant au moins 23 personnes, dont quatre enfants. 

En référence à l’agitation qui ébranle la ville, le ministre iranien du Renseignement a affirmé que les comploteurs cherchent à « alimenter une division ethnique et sectaire » et a appelé à la « vigilance » de la part des religieux sunnites minoritaires et de leurs pairs chiites au sein de clergé théocratique au pouvoir. 

Le ministre du Renseignement – lui-même religieux chiite intransigeant – a imputé les complots d’assassinat aux « ennemis » de l’Iran, une référence courante à un ensemble d’États étrangers, avec Israël en tête de liste.

Cette nouvelle est la dernière d’une série d’opérations de ce type que la République islamique prétend avoir déjoué à temps. Il y a un mois, les services de renseignement ont déclaré que des cellules terroristes avaient été démantelées avant qu’elles ne lancent leurs opérations de sabotage, et ont indiqué qu’un réseau similaire avait fait l’objet de raids au cours de l’année écoulée dans les provinces de Kermanshah, Khuzestan, Mazandaran et Sistan-Baluchistan, qui représentent pour la plupart les épicentres du soulèvement.

Le ministère du renseignement a déclaré en juillet que des suspects sous la direction d’Israël étaient sur le point de poser des bombes sur la tombe de Qasem Soleimani, un commandant respecté du Corps des gardiens de la révolution islamique, tué dans un raid aérien américain en 2020 à Bagdad.

Au mois d’août, le ministère de la défense du pays a affirmé avoir déjoué un complot israélien visant à bloquer l’industrie des missiles iraniens en introduisant des pièces défectueuses qui auraient fait exploser les chaînes de production.

Même une série d’attentats à la bombe attribués à l’État islamique a été liée à Israël. Selon les médias nationaux, les plans déjoués devaient frapper 30 lieux de la capitale mi-septembre, à l’occasion du premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini.

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