Un drone israélien a frappé des avant-postes dans la bande de Gaza aujourd’hui, vendredi, pendant que de violentes manifestations se poursuivaient le long de la barrière de séparation.
Dans un autre incident, les troupes ont abattu un combattant palestinien dans d’un raid en Cisjordanie occupée.
L’armée a déclaré que les frappes de drones visaient deux postes militaires appartenant au groupe Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, tandis qu’un char d’assaut a frappé un autre poste d’où des coups de feu ont été tirés sur les troupes qui tentaient de contrôler les manifestants.
La station de radio Aqsa, affiliée au Hamas, a indiqué que deux personnes avaient été blessées dans les frappes.
Depuis plusieurs jours, les Palestiniens de Gaza organisent des manifestations le long de la barrière de séparation. Des jeunes lancent des pierres et des engins explosifs improvisés sur les troupes israéliennes qui ripostent par des tirs réels.
Des manifestants ont lancé des ballons incendiaires en territoire israélien, déclenchant des incendies dans des zones proches de la clôture de séparation, selon l’armée israélienne.
Les manifestations ont éclaté alors que les efforts de paix israélo-palestiniens ont été relancés dans le cadre d’un accord potentiel entre Israël et l’Arabie saoudite, soutenu par les États-Unis et recherché par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Vendredi, le ministère de la santé a déclaré que 31 Palestiniens avaient été blessés au cours des affrontements qui ont eu lieu quelques jours après qu’un manifestant a été abattu par les troupes militaires.
Lors d’un autre incident en Cisjordanie, les forces israéliennes ont effectué un raid dans le village de Kafr Dan, près de la ville de Jenine, et ont abattu un combattant appartenant au groupe militant « Jihad islamique ». Il s’agit de la septième personne tuée cette semaine.
La violence en Cisjordanie fait rage depuis plus d’un an, avec l’intensification des raids de l’armée israélienne, la multiplication des attaques de colons contre les villages palestiniens et une série d’attentats palestiniens visant des Israéliens.
À Gaza, les responsables du Hamas ont défendu les manifestations, censées protester contre des problèmes comme le traitement des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes et les visites des juifs dans l’enceinte de la mosquée Al Aqsa, un lieu saint à la fois pour les musulmans et les juifs.
« Notre peuple mène une bataille ouverte contre l’ennemi », a déclaré Abdel-Latif al-Qanoua, le porte-parole du Hamas.
Un autre responsable, Hazem Qassem, a déclaré que les bombardements israéliens sur les avant-postes de sécurité du groupe ne les effrayeraient pas et ne parviendraient pas à freiner les manifestations.
Israël a réagi aux affrontements en fermant le point de passage d’Erez, empêchant de nombreuses personnes parmi les 18 000 habitants de Gaza qui ont un permis de travail en Cisjordanie et en Israël de se rendre à leur travail, ce qui prive l’enclave de l’argent dont elle a tant besoin.
Ces dernières semaines, le Hamas a lui-même été la cible de manifestations de jeunes en colère contre la situation économique désastreuse de Gaza, où le taux de chômage est proche des 50 %, selon les chiffres de la Banque mondiale.
