Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré aujourd’hui, samedi, que son pays procéderait à une évaluation du processus de l’adhésion à l’Union européenne et pourrait abandonner ses efforts dans ce sens « si nécessaire », selon l’agence de presse du monde arabe.
Avant de se rendre à New York pour assister aux réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président turc a déclaré au cours d’une conférence : « Nous procéderons à notre évaluation des développements et nous pouvons abandonner (le projet d’adhésion) si nécessaire », selon le département de communication de la présidence turque.
Evoquant un rapport du Parlement européen qui critique le recul de la démocratie et la situation des droits de l’homme en Turquie, Erdogan a déclaré : « L’Union européenne cherche à se séparer de la Turquie. »
Concernant l’adhésion de la Suède à l’OTAN, le président turc a déclaré : « La Suède doit avant tout remplir ses obligations. Il ne suffit pas de formuler une loi, il faut la mettre en œuvre », en référence à la loi antiterroriste récemment adoptée par la Suède.
« Envoyer des terroristes aux manifestations sous la protection de la police signifie que la Suède ne fait pas son devoir », a-t-il ajouté, faisant vraisemblablement allusion aux manifestations des partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan.
« Il n’est pas possible de dire oui ou non sans que le Parlement turc ne le décide », a affirmé le prédisent.
Au mois de juillet, la Suède a annoncé avoir signé un accord avec la Turquie concernant son adhésion à l’OTAN.
Un communiqué de l’OTAN indique que la Turquie soumettra au Parlement le protocole d’adhésion de la Suède et que le pouvoir exécutif travaillera en étroite collaboration avec le Parlement afin de le ratifier.
