Emeutes en France : une addition salée pour le gouvernement et les entreprises

Une semaine après le début des émeutes déclenchées par la mort d’un adolescent d’origine nord-africaine tué par la police, le gouvernement français compte 1105 bâtiments incendiés ou dégradés.

Le ministère français de l’Intérieur a recensé 269 attaques contre des commissariats de police, des brigades de gendarmerie et des postes de la police municipale, selon un décompte arrêté mardi à 5h30 du matin.

La région parisienne a été témoin de 36 agressions contre des postes de police municipale, et bien d’autres contre des crèches, des salles de sport, des centre culturels, des librairies, etc.

« 60 établissements sont soumis à des dommages considérables, avec par exemple, des débuts d’incendies », a déclaré le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye. « Actuellement, nous parlons de plusieurs dizaines de millions d’euros de dommages », a t-il estimé.

Près de 80 bureaux de poste « n’ont pas pu rouvrir en raison des risques de destruction et du danger auquel le personnel et les clients pourraient être exposés », a indiqué La Poste, ajoutant que « dans certains cas », des dégâts très importants ont été constatés, notamment après que les émeutiers ont mis le feu au courrier et aux colis.

Sur 7000 bureaux de postes, 150 ont été touchés et 80 distributeurs de billets de La Banque Postale ont été endommagés.

Plus de 1000 commerces ont été vandalisés ou incendiés, selon le ministère de l’Economie.   De très nombreux restaurants et magasins de prêt à porter ont été sauvagement saccagés et pillés.

Une vingtaine de salles de sport n’ont toujours pas rouvrir leurs portes, et 60 magasins d’articles de sport ont été vandalisés et cambriolés.

Une dizaine de boutiques de bricolage ainsi qu’une dizaine de fast-food ont fait les frais des violences urbaines.

Toutefois, il semble que les cibles principales des agresseurs ont été les bureaux-tabac, avec 436 établissements attaqués, dont 10% irrémédiablement détruits. Les dommages sont estimés à plus de 15 millions d’euros.

Selon la Fédération bancaire française (FBF), 370 agences bancaires ont été saccagées, dont 40% en Ile de France. « 80 ont été sévèrement touchées, voire détruites », a déclaré la FBF.

Depuis le 28 juin, 39 bus et un tramway ont également été ciblés en région parisienne. Les dommages s’élèveraient à 16 millions d’euros, a indiqué l’AFP. Le réseau de transport de l’Ile de France parle d’un « minium de 20 millions d’euros de dommages ».

Quant aux véhicules en tout genre, 5892 ont été incendiés à travers toute la France avant mardi 5h30, selon le décompte du ministère de l’Intérieur.

L’addition s’élève à « plus d’un milliard d’euros » rien que pour les entreprises, a estimé le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux.

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