Afghanistan : 334 personnes flagellées au cours des 6 derniers mois selon l’ONU

Selon un nouveau rapport des Nations Unies paru lundi, 274 hommes, 58 femmes et deux jeunes garçons ont été soumis à la flagellation publique en Afghanistan au cours des 6 derniers mois.

Le rapport indique que la plupart de ces personnes ont été condamnées et punies pour des délits comme l’adultère, la fugue, le vol, l‘homosexualité, la consommation d’alcool, la contrefaçon et le trafic de drogue. Les peines consistent généralement à soumettre la personne condamnée à une trentaine de coups.

En outre, les Nations Unies ont enregistré une exécution avec approbation de la justice, qui a eu lieu en décembre dernier, en public et en présence de hauts responsables. Le condamné avait été reconnu coupable d’avoir poignardé un homme à mort en 2017.

La réponse des Talibans

En réponse au rapport de l’ONU, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement taliban a déclaré dans une lettre que les condamnés avaient été punis en vertu du droit pénal islamique, affirmant que les sanctions sont indispensables pour garantir un environnement sûr et sécurisé pour les citoyens.

La Commission indépendante des droits de l’homme en Afghanistan a qualifié la décision rendue par le tribunal taliban sur les représailles, la lapidation et l’application de la charia sur les criminels présumés de « châtiment collectif, horrible et choquant ».

Citée dimanche par l’agence de presse afghane Khaama Press, la Commission a déclaré que le traitement infligé aux prisonniers par les Talibans pourrait être retenu comme une violation et un crime collectif contre les droits de l’homme devant la Cour pénale internationale.

Dans un communiqué, la Commission a rappelé que les agissements des Talibans sont en contradiction avec lois nationales et internationales, et violent toutes les valeurs humaines et toutes les normes de procès équitable.

Le juge en chef adjoint du gouvernement taliban a annoncé que les tribunaux du mouvement avaient exécuté 75 ordres de représailles, 37 lapidations et ordonné à 79 accusés de payer une rançon, ajoutant que des peines issues de la loi islamique avaient été appliquées sur 103 autres condamnés.

La Commission afghane indépendante des droits de l’homme a déclaré que les tribunaux devraient respecter trois étapes : l’Enquête, le procès, et l’octroi aux prisonniers du droit de se faire représenter par un avocat et d’avoir accès à l’information et à d’autres exigences de base pour un procès équitable.

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