Des Irakiens soutenus par l’Iran à l’origine de l’attaque de drones lancée sur une base américaine en Syrie

Les drones qui ont ciblé une installation militaire américain dans le sud-est de la Syrie le 15 août dernier ont été lancés par des militants soutenus par l’Iran dans le centre de l’Irak, selon des responsables américains qui présentent un nouveau défi au gouvernement américain alors que la Maison Blanche cherche à se distancier de Bagdad et de sa politique instable.

Alors que l’implication de la milice irakienne a été brièvement annoncée la semaine dernière, lorsqu’un commandement militaire américain au Moyen-Orient a tweeté une carte montrant que l’offensive avait été lancée depuis l’Irak et exposant des images des restes de drones iraniens, des responsables du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche et du Pentagone ont exprimé leurs inquiétudes concernant la divulgation de cette information.

“Le ministère de la Défense a ordonné que le tweet soit supprimé en raison de sensibilités opérationnelles dans la région”, a expliqué au Wall Street Journal le général Patrick Ryder, le porte-parole du ministère de la Défense.

Les responsables américains ont confirmé que les informations publiées dans le tweet sont exactes. Les drones ont bien été lancés depuis la province irakienne de Bâbil, situé dans une zone contrôlée par Kataib Hezbollah.

Sous son administration, la stratégie du président américain Joe Biden consiste à répondre aux attaques de drones lancées par les milices sur le sol irakien en frappant des cibles en Syrie ou dans l’extrême ouest de l’Irak près de la frontière syro-irakienne.

Conformément à cette stratégie, l’administration Biden a choisi de répondre le 24 août à l’attaque de drones irakiens par des frappes aériennes contre des milices basées en Syrie et soutenues par l’Iran. Cette approche semble viser à contenir les ambitions régionales de l’Iran sans interférer dans la politique irakienne.

Selon le journal, il y a encore environ 2 500 soldats américains en Irak, et les responsables américains espèrent que cet effectif pourra survivre malgré l’escalade des tensions à Bagdad.

900 autres soldats américains se trouvent actuellement en Syrie, dont des soldats de la 10e division de Montagne, qui ont entraîné une force syrienne à la caserne d’al-Tanf combattant l’EI. Des responsables américains ont déclaré : “Les soldats étaient présents lors de l’attaque par drone du 15 août, mais personne n’a été blessé.”

Le commandement dirigé par les États-Unis qui a publié le tweet est dirigé par le major-général John Brennan, qui a le pouvoir de divulguer des informations relatives à sa mission. La carte ne montrait pas d’images du site de lancement, mais plutôt un graphique approuvé par les responsables américains du renseignement et de la sécurité dans la région, selon une source proche de l’opération. La source a ajouté que l’objectif du tweet était de tenter de dissuader de futures attaques en montrant que les États-Unis sont au courant du lieu de la provenance des drones.

Toutefois, la publication des dirigeants militaires sur Twitter a soulevé des inquiétudes au sein des Conseils de sécurité nationale de la Maison Blanche et du Pentagone, qui ont demandé sa suppression, invoquant des sensibilités opérationnelles dans la région.

Le Pentagone n’a pas précisé la nature de ces « sensibilités », mais certains responsables ont estimé que le tweet peut compliquer les relations de l’armée américaine avec les autorités irakiennes ou aggraver les tensions.

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