La CIA aurait tué Ayman al-Zawahiri, le chef d’Al-Qaida

Le président Joe Biden doit s’adresser à la nation américaine dans quelques heures pour rendre compte de l’opération antiterroriste “réussie” menée ce week-end contre une cible d’Al-Qaida en Afghanistan.

Ayman al-Zawahri, le chef du groupe terroriste qui est à l’origine des attentats du 11 septembre 2001, aurait été tué lors de cette opération.

La Maison Blanche a déclaré qu’aucune victime civile n’a été entrainée par l’opération américaine menée dimanche. L’administration américaine a cependant retardé la publication de l’information jusqu’à ce que la mort d’al-Zawahiri soit confirmée.

Selon les informations rapportées par le New York Times, des responsables américains ont laissé entendre que l’attaque avait été menée par la CIA. La maison ciblée appartenait à un proche collaborateur de Sirajuddin Haqqani, un haut responsable du gouvernement taliban.

“Un analyste américain a déclaré que les images de l’attaque publiées sur les réseaux sociaux suggèrent qu’il s’agit d’une attaque avec un RX9, un missile Hellfire armé de longues lames, destiné à tuer des cibles en énergie cinétique afin de réduire les dommages collatéraux”, a indiqué le quotidien new-yorkais.

En Afghanistan, une déclaration du gouvernement taliban a confirmé la frappe aérienne, mais n’a pas mentionné al-Zawahri ou d’autres victimes.

Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a déclaré que l’attaque avait eu lieu dimanche et que le gouvernement taliban la condamnait fermement car elle constitue une violation des “principes internationaux” et de l’accord de 2020 sur le retrait des troupes américaines.

Ayman al-Zawahri, chirurgien d’origine égyptienne âgé de 71 ans, a pris la tête d’Al-Qaïda après la mort d’Oussama ben Laden en 2011 à l’issue d’une opération des forces spéciales américaines au Pakistan. Depuis qu’il a échappé aux forces américaines en Afghanistan à la fin de l’année 2001, on ignore où il se trouve.

Ben Laden et al-Zawahri ont tissé des liens d’amitié à la fin des années 1980, lorsque le chirurgien a soigné le millionnaire saoudien Ben Laden dans des grottes en Afghanistan, pendant que les bombardements soviétiques secouaient la région autour.

Les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone ont fait de Ben Laden l’ennemi numéro un des Etats-Unis, mais il est probable qu’il n’aurait jamais pu les mener à bien sans l’aide de son adjoint, qui lui a fourni les techniques et les compétences logistiques pour regrouper les militants dans un réseau de cellules opérant dans les dans pays du monde entier.

L’une des dernières apparitions en date du chef terroriste remonte à avril de cette année, dans une vidéo diffusée par Al-Qaida, au milieu de spéculations selon lesquelles il était gravement malade, ou même mort.

Cette dernière vidéo d’al-Zawahiri a été publiée environ six mois après une autre vidéo diffusée pour marquer le 20e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 à New-York.

Il est prévu que le président américain s’exprime depuis le balcon de la Blue Room de la Maison Blanche, car étant testé positif au Covid-19, il doit rester isolé à l’intérieur de la résidence.

Dans un discours prononcé le 31 août 2021 après le retrait des dernières troupes américaines d’Afghanistan, Joe Biden a déclaré que les États-Unis ne cesseraient pas de lutter contre le terrorisme en Afghanistan comme ailleurs.

“Nous poursuivrons la lutte contre le terrorisme en Afghanistan et dans d’autres pays”, a-t-il déclaré. “Nous n’avons juste pas besoin de faire une guerre terrestre pour cela.”

A ce moment-là, la Maison Blanche et le Pentagone ne cessaient de vanter les mérites de la guerre dite « over the horizon » (au-delà de l’horizon), bien que les experts se soient montrés très sceptiques concernant cette technique de guerre innovante.

“Nous disposons de ce que l’on appelle des capacités ‘over-the-horizon’, ce qui signifie que nous pouvons attaquer des terroristes et des cibles sans soldats américains sur le terrain, ou très peu, si nécessaire”, a ajouté le président Biden, dans l’éventualité d’une telle option.

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