Des pirates informatiques soutenus par le gouvernement iranien ont tenté de s’en prendre à un hôpital américain pour enfants en 2020, mais ont été dissuadés par la découverte de leur projet par les autorités américaines, a déclaré ce mercredi le directeur du FBI, Chris Wray.
“Au cours de l’été 2020, des pirates informatiques parrainés par le gouvernement iranien ont tenté de mener l’une des cyberattaques les plus ignobles que j’aie jamais vues… lorsqu’ils ont décidé de s’en prendre à l’hôpital pour enfants de Boston”, a déclaré Chris Wray dans un discours sur les cybermenaces à l’Université de Boston.
Le directeur du FBI a indiqué que les autorités américaines avaient obtenu un rapport d’un partenaire du renseignement selon lequel l’hôpital était sur le point d’être pris pour cible.
“Prenant conscience de l’urgence de la situation, la cyber-équipe de notre bureau extérieur de Boston s’est précipitée pour informer l’hôpital”, a-t-il déclaré. “Tout de suite, nous avons pu les aider à identifier puis à mitiger la menace.”
Chris Wray n’a pas fourni d’informations sur la partie du gouvernement iranien qui a été à l’origine de la menace, ni sur la façon dont elle aurait porté préjudice à l’hôpital en cas de succès, mais il a affirmé qu’elle représentait un exemple de l’augmentation du nombre d’acteurs soutenus par l’État qui ciblent les institutions et les infrastructures des adversaires à travers des cyberattaques.
Chris Wray a déclaré que le FBI travaillait avec acharnement pour faire face aux menaces russes liées à la guerre en Ukraine, précisant qu’il a été en mesure de contrecarrer une attaque potentiellement dévastatrice lancée en mars dernier par l’agence de renseignement militaire GRU contre les entreprises et les institutions américaines.
“Nous regardons leurs cyberactivités devenir plus perturbatrices à mesure que la guerre continue de mal se dérouler pour eux”, a-t-il déclaré. “Nous avons vu le gouvernement russe prendre des mesures préparatoires spécifiques en vue d’attaques destructrices potentielles.”
Chris Wray a ajouté que la Chine étudiait le conflit ukrainien pour obtenir des informations qui soutiendraient sa propre cyberguerre.
“Ils essaient de comprendre comment améliorer leur propre capacité à nous dissuader ou à nous faire du mal dans le cadre d’un assaut contre Taiwan”, a-t-il déclaré.
“Nous devons étudier ce qui se passe avec le conflit russo-ukrainien et en tirer des leçons car nous ne sommes clairement pas les seuls à y prêter attention”, a-t-il ajouté.
