Iran : Quatre morts et sept blessés dans une prise d’otage

Une opération de prise d’otages au siège d’une institution étatique de l’ouest de l’Iran a fait quatre morts, dont l’assaillant, et sept blessées ce mercredi, selon des sources officielles. Cet incident survient dans un contexte de troubles sociaux dans les villes iraniennes, dont la grève des chauffeurs de bus de Téhéran, entamée il y a trois jours. Plusieurs arrestations ont eu lieu pour mettre fin à la grève.

“Un homme de 37 ans, membre de la Fondation pour les opprimés de la ville d’Ilam, est entré dans une salle armé d’une mitrailleuse Kalachnikov et de deux bombes”, a déclaré à la télévision d’État le général Dawar al-Qassi Mehr, le chef de la police de la ville d’Ilam.

Al-Qassi Mehr a expliqué que l’agresseur “a pris des membres de l’institution en otage et a commencé à tirer et à actionner une bombe, tuant trois personnes, dont deux femmes, et en blessant sept autres”, notant que le bilan risque de s’alourdir car quatre des blessés se trouvent “dans un état critique.”

L’agence de presse iranienne IRNA a indiqué que l’assaillant, qui s’est suicidé sur les lieux, avait des “motifs personnels”. Avant l’attaque, il a publié une vidéo montrant des policiers, des hommes armés habillés en civil et des membres du Croissant-Rouge iranien à proximité du bâtiment.

L’incident s’est produit vers neuf heures du matin (04h30 GMT) à l’intérieur de la Fondation Mostazafan, l’une des plus importantes organisations caritatives d’Iran.

Au fil du temps, la Fondation Mostazafan s’est transformée en un énorme Groupe qui contribue à certains secteurs clés de l’économie iranienne, notamment le pétrole et les mines.

Concernant l’incident, l’agence de presse Fars a rapporté qu’après une altercation verbale avec les employés du département des biens immobiliers de la Fondation Mostazafan, “cette personne a pris un pistolet dans sa voiture avant de prendre un otage et de tirer sur les employés de ce bureau.”

En Iran, cette prise d’otage n’est pas inédite. Ces dernières années, certains employés licenciés ont eu recours à ce mode opératoire pour protester contre leur licenciement. Le 4 septembre 2013, un ancien salarié de la société des transports publics avait employé la même méthode mais a fini par libérer les otages, selon les sites d’information de l’opposition iranienne.

La prise d’otage et la fusillade d’aujourd’hui surviennent au milieu d’une importante agitation sociale en Iran, qui fait face à une situation économique difficile en raison des sanctions américaines, mais également à cause de la main mise de l’État sur tous les aspects de la vie, et de la détérioration du niveau de vie des Iraniens.

Selon le maire de Téhéran, ces mouvements de protestation sont provoqués et alimentés par une main étrangère.

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