Interviewé par Alarabiya news, le fondateur et président directeur général de la société Careem, Mudassir Sheikha, a annoncé que son entreprise de location de véhicules, créée aux Émirats arabes unis, étendra sa dernière entreprise fintech, les paiements digitaux, en Arabie saoudite.
Décrivant le marché saoudien comme étant “le plus grand” et “le plus stratégique”, Mudassir Sheikha a déclaré que “beaucoup de choses que nous faisons aux Emirats arabes Unis seront adaptées à la réalité du marché saoudien”, en référence au portefeuille Careem Pay.
Au cours des cinq dernières années, l’entreprise a effectué plus de 5 milliards de dollars de transactions via ses services de transport et de livraison, selon le PDG.
Il a estimé l’opportunité dans la région à 2,8 milliards de dollars grâce aux paiements des consommateurs.
Un système de paiement numérique met à disposition une plate-forme intermédiaire pour stocker de l’argent qui peut être transféré entre les utilisateurs ou dépensé auprès d’un commerçant sans avoir à utiliser les informations bancaires ou à créer des bénéficiaires.
En raison d’un taux de pénétration bancaire élevé dans la région du Golfe, les transferts et les paiements nécessitent une simplification, a déclaré Sheikha.
Quant aux pays avec des taux de pénétration plus faibles comme le Pakistan, l’Egypte et le Maroc, la population a un taux d’adoption supérieur pour les smartphones qui peuvent être exploités, a-t-il ajouté.
Samsung Pay et Apple Pay devraient être les principaux concurrents de Careem en raison de leur présence de longue date sur le marché, et de leur large public d’utilisateurs à travers le monde.
Avec une nouvelle offre fintech qui suppose une concurrence avec les banques locales, Mudassir Sheikha affirme l’inverse. “Nous ne nous voyons pas comme un concurrent des banques, nous nous voyons plutôt comme un partenaire des banques.”
Le PDG a indiqué que le service vise à réduire la présence de liquidités sur le marché, décrivant les moyens de paiement traditionnels comme inefficaces et dépassés.
Outre le lancement du service dans le pays, Mudassir Sheikha prévoit d’activer les transferts transfrontaliers d’ici la fin de l’année en cours.
“De nombreux capitaines (partenaires prestataires), du moins dans certains de nos pays, viennent d’autres parties de la région. Donc, nous voulons qu’il soit très facile pour eux de transférer l’argent que nous mettons dans leur portefeuille à leurs familles de manière très, très pratique et rentable”, a-t-il déclaré.
