L’Inde ne s’engagera pas dans les pourparlers avec le Pakistan tant qu’il continuera à soutenir le terrorisme

New Delhi a exclu aujourd’hui, jeudi, toute discussion avec le Pakistan tant que ce dernier ne cessera pas de soutenir le “terrorisme transfrontalier”, en particulier depuis la formation du nouveau gouvernement à Islamabad, selon les informations rapportées ce jour par le journal quotidien Asharq al-Awsat (Le Moyen-Orient).

La récente nomination de Shahbaz Sharif au poste de Premier ministre du Pakistan a fait naître l’espoir de voir se réduire le niveau des tension entre les deux puissances nucléaires, qui ont mené une série de guerres depuis leur indépendance de la Grande-Bretagne en 1947.

Mais l’Inde a assuré aujourd’hui qu’elle n’engagera de négociations avec le Pakistan que si Islamabad consent à créer une atmosphère de paix et de diplomatie, selon l’Agence France-Presse.

“Notre position est claire… Nous voulons un environnement exempt de terrorisme”, a déclaré le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Arindam Bagshi, lors d’une conférence de presse, soulignant qu’aucune discussion ne verra le jour tant qu’un tel environnement se sera pas créé, et minimisant l’importance des “déclarations du gouvernement de la partie adverse”.

Arindam Bagshi a évoqué les messages échangés récemment entre le Premier ministre indien Narendra Modi et son homologue pakistanais Shahbaz Sharif, qu’il a décrits comme des échanges de courtoisie diplomatique de routine. “C’est notre requête légitime, et notre position n’a pas changé”, a insisté le porte-parole.

Les relations entre l’Inde et le Pakistan sont tendues depuis plusieurs décennies, et se sont davantage détériorées après que New Delhi a pris la décision en aout 2019 de révoquer l’autonomie constitutionnelle du Cachemire indien, à savoir l’Etat du Jammu-et-Cachemire, une région contestée entre les deux pays.

La décision du gouvernement indien a mis la région du Cachemire sous contrôle direct de New-Delhi, la séparant du Ladakh, sa partie orientale à dominance bouddhiste.

Les autorités indiennes avaient également annulé le grand pèlerinage hindou d’Amarnath, une région a majorité musulmane, et ordonné aux pèlerins et aux touristes de quitter la région sans délai.

Mehbooba Mufti, l’ancienne chef de l’exécutif de l’Etat de Jammu-et-Cachemire, avait déclaré à l’époque alors qu’elle était assignée à résidence : “La décision unilatérale du gouvernement d’abolir l’article 370 est illégale et inconstitutionnelle et fera de l’Inde une force d’occupation au Jammu-et-Cachemire.” Selon elle, il s’agissait “du jour le plus noir de la démocratie indienne”.

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