Irak : Muqtada Al-Sadr appelle au calme et demande à ne pas brûler les mosquées du groupe Al-Sarkhi

La justice irakienne a rendu la décision d’arrêter le religieux chiite controversé Mahmoud Al-Sarkhi, après les appels de son groupe à détruire des sanctuaires chiites, déclenchant une vague de colère dans les villes chiites irakiennes.

Aujourd’hui, mercredi, le leader du mouvement sadriste, Muqtada al-Sadr, a appelé les partisans du courant chiite à ne pas incendier ou faire exploser les mosquées appartenant à l’imam chiite Mahmoud al-Sarkhi, et se contenter de les fermer et d’empêcher ces lieux de culte qu’il qualifie de “subversifs” d’accomplir leurs “rituels suspects”.

Muqtada Al-Sadr a déclaré sur Twitter : “La réaction populaire contre les personnes affiliées à la secte (chiite) qui ont exigé la démolition des sanctuaires est appréciable, car il s’agit de défendre la religion”. Il a avertit que “détruire des mosquées n’est pas moins dangereux que démolir des sanctuaires. Préservez donc vos lieux saints et vos lieux de culte”.

Le tweet d’Al-Sadr a été publié après l’émission mercredi d’un mandat d’arrêt contre Al-Sarkhi, accusé d’avoir publiquement attaqué la croyance et les rituels de l’un des courants religieux du pays.

Ammar al-Hakim, le chef du Courant de la Sagesse Nationale, a estimé qu'”insulter des lieux saints et appeler à leur démolition est un acte répréhensible et inacceptable, qui suppose des projets suspects et repose sur des idées et des visions déviantes dans une période dangereuse et sensible.”

Le Conseil judiciaire suprême d’Irak a confirmé dans un communiqué de presse que le tribunal d’instruction d’Al-Amarah avait émis un mandat d’arrêt contre l’accusé, Mahmoud Abdul-Redha Muhammad, surnommé Mahmoud Al-Sarkhi, conformément aux dispositions du Code pénal qui condamne quiconque attaque publiquement une croyance et ses rituels.

De leur côté, les médias de sécurité ont annoncé l’arrestation de 28 personnes accusées d’extrémisme religieux dans neuf provinces irakiennes.

Un groupe affilié à Mahmoud al-Sarkhi a récemment appelé à la “démolition des tombes et des sanctuaires sacrés chiites” dans le pays, provoquant une vague de colère dans les villes chiites irakiennes, ou les manifestants ont exigé des représailles contre les partisans de ce groupe religieux extrémiste.

Les réseaux sociaux irakiens affirment qu’Al-Sarkhi est l’un des disciples de Muhammad Muhammad Sadiq al-Sadr, assassiné avec ses deux fils vers la fin des années 1990 dans la ville de Najaf. Après la chute du régime de l’ancien président irakien Saddam Hussein en 2003, Al-Sarkhi a tenté une carrière religieuse mais n’a pas été accepté dans le milieu. Il est considéré comme l’une des figures chiites les plus controversées depuis qu’il a adopté les idées du cheikh Hanbali Abdel Halim Ibn Taymiyyah, un des opposants les plus hostiles aux courants chiites, en particulier celui de l’imamat.

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