Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, l’organisation terroriste Etat islamique profite de la suspension des frappes aériennes russes pour intensifier ses opérations en Syrie, en particulier dans le sud-est du pays.
Le ministère syrien de la Défense a annoncé qu’une attaque terroriste contre un bus militaire a eu lieu dans la campagne orientale de Homs.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a également confirmé l’attaque du convoi militaire entre les provinces de Deir ez-Zor et d’al-Hasakah. L’attentat, revendiqué par l’Etat islamique, a fait 15 morts et 18 blessés parmi les soldats.
L’observatoire a indiqué que l’Etat islamique a profité des mauvaises conditions météorologiques et de l’absence des avions russes pour lancer entre 10 et 12 attaques dans le désert syrien.
Avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, l’armée de l’air russe avait intensifié ses frappes contre l’Etat islamique en Syrie, avec plus de 674 raids entre janvier et février 2022 rien que dans la Badiya syrienne.
Les dernières attaques lancées par l’Etat islamique sont considérées comme les plus violentes de cette dernière période. En janvier, l’organisation a fait environ 60 morts et 200 blessés parmi les militaires et les civils, selon l’Observatoire syrien.
Mi-février, l’Etat islamique a mené deux attaques simultanées contre deux bus de l’armée syrienne. La première sur la route qui relie Homs à la ville de Mahin a tué 11 soldats, et la seconde à Damas en a tué un et blessés 11 autres.
L’activiste syrien Omran Najib a affirmé que l’Etat islamique a réussi à retrouver des forces, en particulier après l’attaque majeure à Hasakah. Il a confirmé que l’organisation était, durant un moment, composée de cellules dormantes, mais qu’à l’heure actuelle, à fortiori avec la Russie occupée en Ukraine, elle a formé des cellules actives qui ont pu gagner du terrain, ce qui se reflète par la recrudescence de ses attaques en Syrie.
