Eviter un nouveau conflit en Ukraine est un des sujets urgents à aborder aux prochains pourparlers à Genève entre les États-Unis et la Russie, aux côtés d’autres préoccupations comme la sécurité en Europe, le désarmement et l’amélioration des relations diplomatiques entre les deux parties.
Voici les cinq principaux sujets de discorde entre les États-Unis et la Russie avant leurs prochains pourparlers à Genève, selon un rapport de l’Agence France-Presse :
La crise ukrainienne
L’Occident accuse la Russie d’avoir déployé jusqu’à 100 000 soldats à la frontière urkrainienne, et menace de lui imposer des sanctions sans précédent en cas de nouvelle invasion du pays après l’annexion de la Crimée en 2014.
Washington et les Européens souhaitent le retrait de ces forces et la relance des accords de Minsk, supposés mettre un terme au conflit dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, entre Kiev et les séparatistes pro-russes. De son côté, Moscou exige la fin de l’élargissement de l’OTAN à ses frontières et une réduction du nombre des militaires de l’alliance en Europe de l’Est, des demandes jugées “inacceptables” par les rivaux géopolitiques de la Russie.
L’ingérence étrangère
Les États-Unis ont critiqué le déploiement des troupes militaires russes pour soutenir le gouvernement du Kazakhstan qui fait actuellement face à de violentes émeutes, ainsi que le soutien présumé de la Russie envers le président biélorusse Alexandre Loukachenko depuis sa réélection controversée, et la récente crise migratoire avec l’Europe.
En outre, le soutien clé de Moscou envers le président syrien Bachar al-Assad demeure contesté. En Afrique, les États-Unis et l’Union européenne font pression pour réduire le rôle du groupe paramilitaire russe “Wagner Group”, accusé d’atteintes aux droits de l’homme en Libye et en République centrafricaine, qui pourraient également s’étendre au Mali.
La course à l’armement
L’objectif principal du “Dialogue sur la stabilité stratégique” qui se tiendra lundi à Genève sera notamment de relancer les discussions sur les limites de l’armement à fixer entre les deux puissances nucléaires. Après l’accord conclu il y a un an pour prolonger de cinq ans le traité Neustart sur la réduction des arsenaux nucléaires, Washington s’est dit prêt à prendre de nouvelles mesures, à condition que Moscou retire d’abord ses effectifs militaires de la frontière ukrainienne.
Les cyberattaques
Washington accuse Moscou de pratiquer la désinformation sur Internet et d’avoir interféré dans les élections des Etats-Unis et des pays européens.
L’amélioration des relations
Au niveau bilatéral, un échange de prisonniers entre les deux pays a été envisagé dans le passé sans que cela ne se concrétise. L’échange pourrait concerner les Américains Paul Whelan et Trevor Reid, détenus en Russie. De leur côté, les russes demandent la libération de la mère du trafiquant d’armes Viktor Bout, ainsi que de la famille de Konstantin Yaroshenko, le pilote russe accusé de trafic de cocaïne.
Les effectifs diplomatiques des deux pays sont à leur plus bas niveau après une série d’expulsions et de mesures de représailles. Les Américains ont même averti que leur ambassade à Moscou pourrait ne pas être en mesure de fonctionner cette année. Ce dossier fait l’objet de négociations depuis plusieurs mois, sans aucune avancée tangible.
