Pas moins de 50 personnes ont été tuées et 140 autres blessées dans une explosion survenue dans mosquée chiite de la ville de Kunduz, située dans le nord-est de l’Afghanistan, selon un responsable local de l’organisation Médecins sans frontières (MSF).
Ce responsable a déclaré sous couvert d’anonymat que l’hôpital de Médecins sans Frontières à Kunduz avait reçu “plus de 140 blessés et plus de 50 corps et que ces chiffres sont susceptibles d’augmenter”. “Nous recevons encore d’autres cas”, a t-il ajouté.
De son côté, Jawad Sargar, un porte-parole des talibans, a annoncé aujourd’hui 8 octobre, que de nombreuses personnes ont été tuées ou touchées par une explosion survenue à l’intérieur d’une mosquée chiite de la province de Kunduz, dans le nord de l’Afghanistan.
Selon les médias locaux, l’explosion s’est produite pendant les prières du vendredi. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des images d’hommes et de femmes courant dans tous les sens en hurlant.
Bien qu’aucun groupe terroriste n’ait revendiqué l’attaque jusqu’à présent, les membres de la communauté chiite qui représente entre 10 et 15% de la population afghane (selon le World Factbook de la CIA), sont depuis des années la cible de groupes extrémistes sunnites, dont l’organisation terroriste Etat islamique.
Lundi, l’Etat islamique a revendiqué un attentat à la bombe contre une mosquée de la capitale afghane, en réponse à l’annonce des talibans selon laquelle le mouvement avait neutralisé une cellule dormante de l’EI à Kaboul.
Sur son compte Twitter, un membre du Comité culturel des talibans, Muhammad Jalal, a fait allusion à la responsabilité de l’Etat islamique dans l’attentat de Kunduz en déclarant : “L’attentat contre la mosquée de Kunduz est une atrocité qui n’a pas sa place dans l’islam ou en Afghanistan. L’Émirat islamique est contraint de prendre des mesures sérieuses pour extirper les terroristes de Daesh (ISKP). Il n’y a pas de place pour les terroristes et le terrorisme en Afghanistan.”
