Non satisfaite de la crise qu’elle a provoquée dans la région du Golfe en détournant un certain nombre de navires la semaine dernière, la République des Mollahs a cherché à déclencher un nouveau front dans le sud du Liban, le jour même ou le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu une session pour discuter des récentes attaques dans les eaux du Golfe (samedi 7 août).
Les milices du Hezbollah libanais ont subitement lancé 19 roquettes vers Israël depuis le sud du Liban. Tel-Aviv a riposté par des tirs d’artillerie et ses avions ont pénétré l’espace aérien libanais.
L’armée israélienne a annoncé que le système Iron Dome avait réussi à appréhender la plupart des roquettes tirées depuis le sud du Liban. La Force intérimaire des Nations Unies au Liban a mis en garde contre la gravité de la situation, appelant toutes les parties à s’abstenir de toute escalade de violence.
Cette soudaine explosion de violence semble porter un message iranien délivré par le Hezbollah, son bras militaire au Liban, destiné à informer le Conseil de sécurité de l’ONU que toute hostilité envers le régime des mollahs enflammerait la région.
Bien que la télévision d’État iranienne ait annoncé la responsabilité de la République islamique dans les attentats contre la navigation, les autorités persistent à nier leur implication et assurent qu’elles n’hésiteraient pas à défendre leurs intérêts, après que les États-Unis se soient engagés à mener une riposte collective contre l’Iran.
L’Iran exploite les groupes qui lui sont fidèles dans la région, notamment au Liban, en Syrie et en Irak, pour détourner l’attention internationale de ses agissements sur les plans politique et sécuritaire. La scène politique libanaise est devenue un lieu de règlement de comptes entre le régime iranien et les forces régionales et internationales qui lui sont opposées, pendant que les pertes humaines et matérielles se font aux dépens du peuple libanais.
Les lancements de missiles qui se sont récemment intensifiés ont dévoilé les intentions d’ingérence de l’Iran au Liban. Six attaques de missiles ont été lancées ces trois derniers mois.
Le régime iranien entend maintenir la menace sécuritaire en dehors du cadre ou il est attendu. Il s’emploie à multiplier les fronts et continue à soutenir et à armer les milices terroristes, employées comme élément de pression pour atteindre ses objectifs régionaux en exportant le chaos vers les pays voisins.
Il est attendu que cette nouvelle escalade sur le front libanais, initiée par l’Iran, s’impose à la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU lundi prochain, d’autant que les négociations visant à relancer l’accord nucléaire de 2015 se sont interrompues après la sixième session sans aboutir à des résultats significatifs.
Au vu des développements actuels, on s’attend également à ce que la visite du Premier ministre israélien Naftali Bennett à la Maison Blanche prenne une importance déterminante.
