Les camps des femmes… la nouvelle plateforme de l’Etat islamique pour élever une nouvelle génération de terroristes

Pour s’assurer de la continuité de l’idéologie extrémiste, l’organisation terroriste Daech cherche à tirer parti de la présence des femmes dans les camps de réfugiés pour attirer de nouveaux membres dans ses rangs, en se servant d’elles comme soutien logistique et système de repérage de nouvelles recrues.

Moins de deux ans après le démantèlement des réseaux de l’Etat islamique en Irak et en Syrie, le groupe terroriste le plus célèbre du moment montre à nouveau des signes de vie inquiétants, selon un rapport du magazine américain “National Interest”.

Selon le rapport, l’Etat islamique a considérablement intensifié ses attaques en Irak et en Syrie, indiquant qu’il peut toujours regagner les territoires qu’il a perdus et recruter de nouveaux membres pour prendre le relai.

En janvier, l’Etat islamique a revendiqué la responsabilité de son attaque la plus violente en plus de trois ans, avec un double attentat suicide à Bagdad qui a fait au moins 32 victimes.

L’organisation s’emble s’être rétablie pendant la pandémie de coronavirus. Elle a profité des failles des systèmes de sécurité dans le contexte des mesures gouvernementales appliquées dans l’urgence, afin de se regrouper ses éléments, organiser des évasions de détenus, planifier des attaques sophistiquées et faire traverser les frontières à ses membres.

Les rapports indiquent que l’Etat islamique dépend fortement d’un groupe de femmes pour le soutien logistique dans le nord de l’Irak et pourrait réactiver les cellules féminines dormantes des camps.

Al-Hol, le plus grand camp de réfugiés dans le nord-est de la Syrie géré par les Forces démocratiques kurdes syriennes, est le meilleur exemple de plateforme que peut exploiter l’Etat islamique. Le camp abrite actuellement plus de 60 000 personnes dont 94% de femmes et d’enfants.

Les responsables américains ont averti que l’Etat islamique était en train de transformer le camp d’Al-Hol et d’autres camps, en bases actives pour ses opérations, car de nombreux réfugiés des camps restent en contact avec le monde extérieur grâce aux appareils mobiles.

Selon un rapport de 2019, les détenues d’Al-Hol imposaient leur propre système de “Califat” sous la direction d’une femme. Ainsi, ce sont les lois du “Califat” qui déterminent les conditions de vie, les codes vestimentaires et les sanctions. Ce “Califat” dirigé par des femmes a également participé à des attaques contre les employés des installations.

Plusieurs femmes de l’Etat islamique ont réussi à s’échapper du camp d’Al-Hol et d’autres camps en payant à des passeurs des frais allant de 3000 à 10 000 dollars. De nombreuses personnes ont lancé en ligne des campagnes de collecte de fonds pour financer le coût de ces évasions. Environ 200 personnes ont été sorties clandestinement du camp au cours de l’année précédente seulement.

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