Washington annonce une nouvelle vague de sanctions contre l’Iran

Hier, le département d’État américain a annoncé dans un communiqué une nouvelle vague de sanctions contre trois entités iraniennes pour la prolifération d’armes conventionnelles.

Le ministère a déclaré que les sanctions visaient les industries maritimes et aériennes iraniennes, précisant que la prolifération des armes conventionnelles iraniennes menaçait la sécurité régionale et internationale.

Il a ajouté que ces armes sont un moyen pour le régime iranien de pratiquer et de répandre le terrorisme dans le monde, notamment par leur transfère au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen alimentant, les conflits dans ces pays.

D’autres sanctions visent des compagnies en Chine et aux Emirats arabes unis (EAU) pour avoir fait commerce avec l’Iran Shipping Lines. Le Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a précisé que ces mesures concernaient sept sociétés et deux personnes pour avoir envoyé de l’acier en provenance de ou vers l’Iran. Il a souligné l’engagement de Washington à continuer de faire pression sur le régime iranien pour qu’il change radicalement de comportement, appelant tous les pays à interdire la vente ou la fourniture d’armes à Téhéran.

Ces mesures sont les dernières d’une série de sanctions infligées par le président Donald Trump à l’économie iranienne dans le but d’obliger le régime à mener de nouvelles négociations sur la réduction de son programme nucléaire.

En 2015, l’Iran avait signé avec la Chine, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et l’Allemagne, l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, mais le président américain avait dénoncé l’accord et retiré son pays en 2018 et a à nouveau imposé des sanctions économiques à l’Iran. En réponse, l’Iran a progressivement cessé de respecter ses obligations au titre de l’accord à partir de 2019.

Les tensions se sont intensifiées après l’assassinat en novembre de Mohsen Fakhrizadeh, physicien et responsable de haut niveau dans le programme nucléaire iranien. En décembre, le parlement a adopté une loi appelant le gouvernement iranien à reprendre directement les activités de production d’uranium enrichi à 20% que Téhéran avait accepté de suspendre lors de la conclusion de l’Accord de Vienne. La loi exigeait également de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique “d’exploiter une usine de production d’uranium métal” dans les cinq mois.

L’Iran affirme qu’il mettrait immédiatement fin à ces mesures si les sanctions américaines étaient levées.

Le président élu Joe Biden, a déclaré que Washington redeviendrait partie prenante de l’accord sur le nucléaire iranien, signé en 2015 par l’administration Obama.

Dans l’attente, la République islamique encaisse les sanctions en espérant renouer avec l’administration Biden, bien plus ouverte à la négociation.

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