Les BRICS appellent tous les gouvernements à cesser de fournir des armes à Israël

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a exigé aujourd’hui le début d’un processus de paix sérieux et global destiné à établir un État palestinien sur la base des frontières de 1967, appelant tous les pays à cesser d’exporter des armes et des munitions vers l’État hébreu. Le Royaume a déployé des efforts régionaux et internationaux pour réduire l’escalade, notamment en organisant ces derniers jours deux sommets consacrés à la guerre à Gaza et en envoyant des secours pour atténuer les conséquences d’un désastre humanitaire.

Lors d’un sommet virtuel du BRICS, le prince Mohammed a ajouté : « La position ferme et catégorique du Royaume a toujours affirmé et affirmera toujours qu’il n’existe aucun moyen d’atteindre la sécurité et la stabilité en Palestine sans la mise en œuvre des résolutions internationales liées à la solution à deux États ».

 « Les crimes brutaux observés à Gaza contre des civils innocents, des établissements de santé et des lieux de culte nécessitent un effort collectif pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire », a-t-il déclaré.

Le prince héritier a indiqué que « le Royaume a fourni une aide humanitaire et des secours par voie aérienne et maritime à la population de Gaza, en plus d’avoir lancé une campagne de dons populaires qui a jusqu’à présent dépassé le demi-milliard de riyals saoudiens ».

Il a déclaré : « Tous les pays doivent cesser d’exporter des armes et des munitions vers Israël », ajoutant que « la catastrophe humanitaire à Gaza continue de s’aggraver de jour en jour et des solutions décisives doivent être développées pour y remédier ».

« Nous avons déployé des efforts inlassables depuis le début de la crise pour protéger les civils dans la bande de Gaza », a-t-il poursuivi, soulignant l’opposition du Royaume au déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Gaza.

L’Arabie saoudite a fermement condamné la poursuite des bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne, appelant la communauté internationale à faire pression pour mettre fin aux violations et parvenir à une trêve humanitaire.

Les participants au sommet arabo-musulman organisé à Riyad le 11 novembre ont refusé de considérer « la guerre contre Gaza comme de la légitime défense ou de la justifier sous quelque prétexte que ce soit ». Dans leur déclaration finale, ils ont exigé la levée du siège de la bande palestinienne et l’entrée des convois d’aide humanitaire arabes, musulmans et internationaux.

L’Arabie saoudite a suspendu les négociations autour de la normalisation avec l’Etat d’Israël à la suite du déclenchement de la guerre, alors que les parties étaient sur le point d’annoncer un accord de paix, selon les déclarations de responsables des deux pays avant l’escalade actuelle. Le président américain Joe Biden a accusé le mouvement Hamas d’avoir porté un coup sévère aux efforts visant à établir des relations entre l’Arabie saoudite et l’État hébreu.

Mardi, lors du sommet des BRICS, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a accusé Israël d’avoir commis des crimes de guerre et un génocide à Gaza, appelant à un cessez-le-feu immédiat et total.

« La punition collective des civils palestiniens par le recours illégal à la force par Israël constitue un crime de guerre », a déclaré Ramaphosa, ajoutant : « Priver la population de Gaza de médicaments, de nourriture, d’eau et de carburant équivaut à un génocide. »

« Nous appelons immédiatement la communauté internationale à convenir de mesures urgentes et concrètes pour mettre fin aux souffrances à Gaza et ouvrir la voie à une solution juste et pacifique à ce conflit », a-t-il poursuivi.

Il a également appelé au déploiement d’une force rapide des Nations Unies, « ayant pour mandat la surveillance et la cessation des hostilités et la protection des civils ». En outre, Il a appelé tous les pays à faire preuve de retenue et à cesser d’alimenter le conflit, notamment en cessant de fournir des armes aux parties belligérantes.

De son côté, le président chinois Xi Jinping a appelé à une « conférence internationale de paix » visant à trouver « une solution juste à la question palestinienne ». Il a également exigé « la libération des civils détenus » dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas.

« Toutes les parties au conflit doivent immédiatement cesser le feu et les hostilités, mettre fin à tous les actes de violence et attaques ciblant les civils, et libérer les civils détenus pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines et de nouvelles souffrances », a indiqué le président chinois, cité par l’agence de presse Xinhua.

Par l’intermédiaire d’un traducteur, Xi Jinping a déclaré : « Il ne peut y avoir de paix et de sécurité durables au Moyen-Orient sans une solution juste à la question palestinienne », estimant que la tenue d’une conférence internationale de paix permettrait de « travailler pour trouver une solution rapide, globale, juste et durable à la question palestinienne ».

Lors du sommet de mardi, les membres du BRICS ont appelé à une trêve humanitaire immédiate qui conduirait à un cessez-le-feu, à la protection des civils et à la fourniture d’une aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Le président russe Vladimir Poutine a appelé la communauté internationale à unir ses efforts pour apaiser la situation, soulignant que les pays du groupe sont en mesure de jouer un rôle capital à cet égard.

Dans le même contexte, le Parlement sud-africain a approuvé aujourd’hui, à la majorité, la suspension des relations diplomatiques avec Israël et la fermeture de l’ambassade de Tel-Aviv dans la capitale, Pretoria. Le projet de résolution a obtenu le soutien de 284 députés au Parlement, tandis que 91 députés ont voté contre.

Le parti d’opposition d’extrême gauche « Combattants pour la liberté économique », a soumis le projet de résolution au Parlement, qui a été soutenu par le Congrès national africain (ANC).

En réaction contre les récentes déclarations des hauts responsables du pays africain, Israël a convoqué lundi son ambassadeur en Afrique du Sud, Eliav Belotserkovsky, pour des consultations.

Jeudi, le Congrès national africain, au pouvoir en Afrique du Sud, a déclaré qu’il soutiendrait une décision parlementaire appelant à la fermeture de l’ambassade israélienne dans le pays.

Le 10 novembre, l’Afrique du Sud a annoncé le rappel de l’ambassadeur israélien à Pretoria, en signe de protestation contre les attaques israéliennes sur Gaza.  Quelques jours plus tôt, le pays avait convoqué tous ses diplomates en Israël pour des consultations.

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