La 28e conférence des parties (COP28) à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’apprête à présenter un « bilan mondial » au cours duquel les pays participants rendront compte des progrès accomplis en matière de réduction des émissions et discuteront des stratégies à mettre en œuvre pour combler les lacunes. La COP28 sera également l’occasion de mettre l’accent sur la responsabilité des entreprises (REE) vis-vis de l’environnement.
Par exemple, la position de l’Inde à la COP28 est centrée sur l’importance de l’adaptation et de l’équité dans la lutte contre le changement climatique. Avec d’autres pays en développement, l’Inde milite en faveur d’un nouvel objectif mondial de financement pour la lutte contre le changement climatique, reconnaissant les coûts galopants qu’elle entraine.
Le gouvernement indien a lancé plusieurs actions nationales pour améliorer la compréhension du changement climatique. Il a également présenté à la CCNUCC, en novembre 2022, sa stratégie de développement à long terme à faible émission de carbone, après avoir analysé l’impact de l’augmentation globale des températures sur le climat de l’Inde.
Toutefois, comme la plupart des études réalisées jusqu’à présent reposent sur la modélisation mathématique des effets du changement climatique, et ces derniers ne sont pas vérifiés de manière empirique. L’Inde a donc besoin de plus de précision pour attribuer au changement climatique les pluies intempestives, les sécheresses et les crues soudaines.
Le gouvernement central complétant les efforts des États par une aide technique et financière, 34 États et territoires de l’Union ont préparé des plans d’action d’État sur le changement climatique (SAPCC) conformes aux objectifs du plan d’action national sur le changement climatique (NAPCC).
Les entreprises essaient de se montrer persuasives en matière de pratiques de durabilité, mais l’impact réel de leurs initiatives doit être examiné.
Nous devons nous interroger sur la manière dont les secteurs public, privé et social peuvent collaborer pour favoriser un environnement propice aux solutions axées sur la durabilité et aux pratiques innovantes en matière d’environnement, de société et de gouvernance.
Parmi un large éventail de solutions potentielles pour relever les défis émergents, la RCE doit prendre racine dans le pays, car les entreprises renoncent souvent à rendre à l’environnement ce qu’elles lui ont donné après s’être approvisionnées en ressources naturelles.
La RCE suggère qu’il est de la responsabilité des entreprises opérant au sein de la société de contribuer au développement économique, social et environnemental pour créer un impact positif sur la société dans son ensemble. Il s’agit d’un concept important que les entreprises doivent prendre en considération pour assurer la durabilité de notre planète.
Les préconisations des experts
Les entreprises ont la responsabilité de réduire leur impact sur l’environnement et de promouvoir des pratiques durables. Il s’agit notamment de réduire les émissions, de préserver les ressources et de minimiser les déchets.
Il s’agit également de sensibiliser les employés à l’importance de la responsabilité environnementale et de les encourager à adopter des habitudes respectueuses de l’environnement.
Les entreprises peuvent contribuer à la protection de la terre pour les générations futures si elles commencent à mettre en œuvre un programme de recyclage à l’échelle de l’entreprise afin de réduire les déchets et de promouvoir des pratiques durables. Elles devraient investir dans des sources d’énergie renouvelables comme l’énergie solaire ou éolienne afin de réduire leur dépendance à l’égard des combustibles fossiles.
Elles doivent faire preuve d’innovation et élaborer un programme de compensation du carbone pour équilibrer leurs émissions de carbone et ne doivent pas hésiter à utiliser des matériaux et des produits respectueux de l’environnement pour la fabrication et l’emballage.
En outre, les entreprises devraient encourager leurs employés à utiliser les transports publics, le covoiturage ou le vélo pour se rendre au travail. Elles peuvent également s’associer à des organisations environnementales locales pour soutenir les efforts de conservation et les possibilités de bénévolat.
Il est nécessaire de réaliser régulièrement des audits environnementaux afin d’évaluer l’impact d’une entreprise sur l’environnement. Si les entreprises commencent à inciter les clients à recycler ou à retourner les produits en vue de leur réutilisation, elles pourraient obtenir des résultats positifs à long terme.
Si elles intègrent des pratiques respectueuses de l’environnement dans la gestion de leur chaîne d’approvisionnement, elles ne devraient pas hésiter à soutenir la recherche et le développement de nouvelles technologies écologiquement durables.
Les secteurs public, privé et social doivent s’unir pour adopter des initiatives en faveur de la durabilité, renforcer la communication écologique et élaborer une feuille de route multipartite pour combler les lacunes, écarter les obstacles et relever les défis existants sur la voie de la durabilité.
Les entreprises devraient mesurer l’impact qu’elles ont sur l’environnement et la manière dont cet impact peut être réduit, par exemple par le biais de l’empreinte carbone. On estime que chacune des initiatives axées sur le développement durable devrait avoir un impact social significatif.
Chacune de ces initiatives permet aux communautés et aux sociétés de communiquer sur les changements d’attitude, ce qui finit par leur être bénéfique. Il est recommandé aux entreprises de réserver au moins 15 % de leurs fonds de responsabilité sociale d’entreprise (RSE) à des causes environnementales.