Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a adressé aujourd’hui des avertissements à Israël en cas d’attaque contre son pays, affirmant que son parti « est prêt et ne tolérera aucune folie israélienne contre le Liban ».
Au cours d’une marche pour la célébration de l’Achoura dans la banlieue sud de Beyrouth, Nasrallah a déclaré que « la résistance au Liban ne sera pas complaisante et se tiendra prête à dissuader et faire face à toute folie israélienne », ont rapporté les médias locaux.
« C’est le Liban qui est agressé, et Israël occupe toujours une partie de notre terre, et il a réoccupé une partie de (la ville de) Ghajar », a-t-il ajouté.
Le 11 juillet, le Liban a annoncé avoir déposé une plainte auprès des Nations unies contre l’état d’Israël pour son occupation de la partie libanaise de la ville frontalière de Ghajar.
Les autorités israéliennes protestent contre l’installation par le Hezbollah d’une tente à la frontière en juin dernier et exige son retrait, au milieu des tensions qui règnent dans la région et des manifestations continues des habitants des villes libanaises à la suite des opérations israéliennes de bulldozers dans des zones appartenant au territoire libanais.
D’autre part, Israël a informé le Hezbollah ce mois-ci par un intermédiaire qu’il ne cherchait pas à faire la guerre au sud du Liban, mais qu’il mène de temps à autre des opérations de reconnaissance lors des marches dans le sud du Liban.
Nombreux sont les habitants de la région qui craignent le déclenchement d’une guerre similaire à celle lancée par Israël contre le Liban en 2006, et qui a fait de nombreux morts et blessés et causé la destruction des infrastructures.
La semaine dernière, la zone frontalière située entre le Liban et Israël a connu des troubles sécuritaires en raison des tentatives des forces israéliennes de niveler le terrain et de construire un mur de béton dans la zone. Il s’agit de ce à quoi la partie libanaise s’oppose, cette zone étant un territoire libanais occupé par Israël.
L’armée israélienne a ouvert le feu et utilisé des moyens de dispersion pour appréhender deux Libanais qui franchissaient la ligne bleue séparant les deux camps, pendant que la force internationale opérant dans le sud du pays appelait la FINUL à la retenue.
En août 2006, le Conseil de sécurité de l’ONU a publié la résolution 1701, selon laquelle les combats entre le Hezbollah et Israël ont cessé, et a augmenté le nombre de casques bleus de la FINUL aux frontières communes à 15 000 soldats.
Après une occupation qui a duré plus de vingt ans, Israël s’est retiré du sud du Liban en 2000. Les Nations Unies ont établi la « ligne bleue » pour confirmer le retrait, mais le Liban maintient 13 points frontaliers contrôlés par Israël le long de la frontière terrestre de 87 kilomètres.
