L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al Thani, a déclaré dans une interview au magazine hebdomadaire français Le Point, que son pays avait réagi aux critiques concernant les droits du travail en y apportant des modifications, mais que malgré cela, “il y en a qui refusent qu’un pays arabe et musulman comme le Qatar puisse accueillir la Coupe du monde”.
L’émir a fait référence à la vague de critiques émanant des organisations de défense des droits de l’homme qui dénoncent les abus commis sur les migrants employés depuis plusieurs années sur les sites de la Coupe du monde.
Amnesty International, Human Rights Watch et d’autres ONG, ont dénoncé à plusieurs reprises les mauvais traitements infligés aux ouvriers par les employeurs, les salaires impayés et les conditions de travail extrêmes qui ont entraîné la mort de milliers de migrants.
“Nous prenons généralement les critiques comme des conseils ou un avertissement”, a affirmé l’émir du Qatar, rappelant que son pays avait mis en œuvre des mesures en “un temps record” pour résoudre les problèmes sur les chantiers de construction.
Il a également noté la réforme du travail que le Qatar a mise en œuvre “pour punir toute personne qui maltraite un employé”. Il a ajouté que son pays avait “ouvert ses portes” aux organisations internationales de défense des droits de l’homme pour coopérer avec elles sur diverses questions.
“Mais il y a une autre catégorie de critiques, et ce sont celles qui s’adressent à nous quoi que nous fassions. Ces personnes n’acceptent pas qu’un pays arabe et musulman comme le Qatar accueille la Coupe du monde. Ils se serviront de n’importe quel prétexte pour nous dénigrer”, a déclaré le monarque, pour sa défense.
