L’Arabie saoudite a condamné vendredi l’appel lancé par Israël aux Palestiniens pour qu’ils quittent la bande de Gaza et a dénoncé le fait que des « civils sans défense » continuent d’être pris pour cible.
L’armée israélienne a rassemblé des chars près de la bande de Gaza en prévision d’une invasion terrestre et a demandé à tous les civils de la ville de Gaza, qui compte plus d’un million d’habitants, de se déplacer vers le sud dans les 24 heures.
L’armée a déclaré que les résidents ne seront pas autorisés à retourner chez eux avant qu’Israël ne fasse une autre annonce dans ce sens.
« Le Royaume d’Arabie saoudite exprime son rejet catégorique des appels au déplacement forcé du peuple palestinien de Gaza et sa condamnation de la poursuite du ciblage de civils sans défense dans cette région », indique un communiqué du ministère des affaires étrangères.
L’Arabie saoudite a appelé la communauté internationale à agir rapidement pour mettre fin à toute escalade militaire contre les civils et empêcher une catastrophe humanitaire.
« La communauté internationale doit fournir l’aide et les soins médicaux nécessaires à la population de Gaza, d’autant plus que la privation des produits de base nécessaires à une vie décente constitue une violation du droit international humanitaire », ajoute le communiqué.
L’Arabie saoudite a également mis en garde contre le risque d’aggraver la crise et les souffrances des populations de la région.
Ryad a appelé à mettre fin au siège israélien de Gaza, à évacuer les civils blessés et à faire avancer le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et à l’initiative de paix arabe.
L’API prévoit la création d’un État palestinien indépendant basé sur les frontières de 1967 et dont la capitale serait Jérusalem-Est.
Les Nations unies ont déclaré qu’il était impossible qu’un tel mouvement ait lieu « sans conséquences humanitaires dévastatrices ».
« Les Nations Unies appellent fermement à ce que tout ordre de ce type, s’il est confirmé, soit annulé, évitant ainsi de transformer ce qui est déjà une tragédie en une situation calamiteuse », a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, dans un communiqué.
Ce bombardement est le plus violent qu’Israël n’ait jamais dirigé contre Gaza, qui ne fait que 40 km de long et qui abrite environ un million d’enfants vivant dans des villes et des camps de réfugiés exigus et surpeuplés, avec peu d’abris et aucun lieu ou fuir.
Les explosions des frappes aériennes retentissent toutes les quelques minutes, tuant jusqu’à présent plus de 1 500 personnes à Gaza, dont des centaines d’enfants, selon les autorités sanitaires locales.
« L’heure est à la guerre », a déclaré jeudi le ministre de la défense, Yoav Gallant, alors que les avions de guerre israéliens continuaient de pilonner Gaza, rasant des quartiers entiers et tuant des centaines de civils.