Les Émirats arabes unis et d’autres pays du Golfe émettent des interdictions de voyager vers le Liban

Les Émirats arabes unis se sont joints dimanche aux pays du Golfe et à certains pays européens pour émettre des avertissements et des restrictions aux voyages de leurs citoyens vers le Liban, en raison des affrontements dans le camp de réfugiés d’Ain el-Hilweh, dans le sud du Liban, où au moins 13 personnes ont été tuées et des dizaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés.

L’Arabie saoudite, le Koweït, Oman, Bahreïn, le Qatar ainsi que l’Allemagne et le Royaume-Uni ont émis des avertissements similaires en raison des combats qui ont débuté le 29 juillet entre les factions palestiniennes rivales, principalement entre le Fatah et les islamistes radicaux.

Les violences ont commencé après qu’un membre du Fatah a tiré sur le militant islamiste Mahmoud Khalil, qui s’en est sorti avec des blessures. Il est membre de la faction al-Shabab al-Muslim, selon des sources palestiniennes à l’intérieur du camp, et est recherché par les autorités libanaises.

Les Émirats arabes unis ont confirmé dimanche l’interdiction faite à ses citoyens de se rendre au Liban, selon le ministère des Affaires étrangères du pays.

« Le ministère des Affaires étrangères souligne l’importance de respecter l’interdiction de voyager au Liban précédemment émise pour les citoyens émiratis », a indiqué le ministère sur Twitter.

D’autres pays du Golfe ont également émis ou réitéré l’interdiction de voyager vers le Liban au cours de la semaine écoulée. Le Koweït a publié samedi un avis invitant ses ressortissants à éviter les zones de tensions, mais n’a pas émis d’interdiction.

Mardi dernier, le Royaume-Uni a conseillé à ses ressortissants d’annuler tout voyage non indispensable vers les zones proches du camp d’Ain el-Hilweh. La semaine dernière, l’Allemagne a également déconseillé à ses citoyens de se rendre dans les camps palestiniens du sud du Liban.

En réponse à cette série d’interdictions et d’avertissements, Najib Mikati, le premier ministre intérimaire du Liban, a déclaré qu’il n’y avait aucune raison de paniquer au sujet de la sécurité dans son pays.

« La situation ne nécessite ni inquiétude ni panique », a-t-il déclaré dans un communiqué samedi, a rapporté Reuters. Il a ajouté que des progrès significatifs avaient été réalisés dans la résolution du conflit au camp d’Ain el-Hilweh, et que le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a été chargé de rassurer les pays arabes sur la situation sécuritaire au Liban.

Près de 20 000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile depuis le début des violences à Ain el-Hilweh, le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban, dont plus de la moitié sont des enfants, a averti jeudi l’organisation « Save the Children ».

Certaines familles ont affirmé à l’organisation humanitaire mondiale qu’elles craignaient de quitter leur maison, que des familles avaient été séparées et que beaucoup avaient des réserves limitées d’eau et de nourriture.

Ain el-Hilweh est le plus grand des 12 camps de réfugiés. Un quart de ses 80 000 résidents ont été déplacés. Le Liban accueille jusqu’à 250 000 réfugiés palestiniens, selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).

Related articles

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here