Téhéran est en contact régulier avec Bruxelles concernant le cas d’Assadollah Assadi, un diplomate iranien qui purge actuellement une peine de 20 ans pour terrorisme dans une prison belge, a annoncé ce mercredi le ministère iranien des Affaires étrangères.
« Le dialogue et les consultations politiques avec les autorités belges [sur le cas d’Assadi] sont en cours », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, cité par les médias iraniens.
« Il y a une communication et une consultation étroites dans le domaine judiciaire avec le gouvernement belge », a-t-il déclaré.
Il a ajouté : « Avec les actions qui ont eu lieu et les efforts que nous avons déployés jusqu’à présent, nous espérons que nous assisterons bientôt à la libération de ce précieux diplomate iranien. »
La semaine dernière, les législateurs belges ont donné leur accord initial à un traité controversé d’échange de prisonniers avec l’Iran, qui pourrait bien conduire à la libération d’Assadi.
Le traité d’échange de prisonniers permettrait à la Belgique et à l’Iran d’échanger des ressortissants emprisonnés de part et d’autre.
Ce traité a suscité de vives réactions parmi les anciens et actuels responsables américains et européens, et de la part de dissidents et de militants iraniens pour les droits de l’homme.
Assadi a été reconnu coupable de terrorisme en février 2021, pour avoir planifié un attentat à la bombe en 2018 en région parisienne, contre un rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), un groupe d’opposition iranien basé en France.
Il a été condamné à 20 ans de prison en Belgique ou il purge actuellement sa peine.
Une note de l’agence belge du renseignement et de la sécurité a identifié Assadi comme un officier du ministère iranien du renseignement, qui opérait sous couverture à l’ambassade d’Iran à Vienne, a indiqué l’année dernière l’Associated Press.