Un chef de l’Etat islamique en Syrie tué dans d’un raid américain

L’armée américaine a déclaré ce mardi que l’un des cinq plus grands dirigeants de l’organisation Etat islamique en Syrie a été tué dans une frappe aérienne américaine.

Le commandement central américain a indiqué dans un communiqué que Maher Al-Aqal a été tué lors d’une frappe de drone dans le nord-ouest de la Syrie, et qu’un de ses proches a été grièvement blessé, tandis que d’autres sources ont suggéré qu’il serait décédé plus tard des suites de ses blessures.

Le commandement américain a ajouté dans le communiqué : « Cette opération a été largement planifiée pour assurer sa mise en œuvre réussie. Un premier examen indique qu’il n’y a pas eu de victimes civiles. »

L’armée américaine a clairement imputé à Maher Al-Aqel la responsabilité du développement des réseaux de l’Etat islamique en dehors de l’Irak et de la Syrie.

Le meurtre d’Al-Aqal porte un nouveau coup aux efforts de l’État islamique pour se regrouper après avoir perdu des zones de contrôle.

En février dernier, le plus haut dirigeant de l’État islamique s’est fait exploser lors d’un raid américain en Syrie.

Al-Baghdadi et Al-Qurashi avaient connu la même fin, tous deux morts en se faisant exploser eux-mêmes ainsi que les membres de leurs familles lors d’un raid américain lancé sur les lieux où ils s’étaient cachés dans le nord de la Syrie.

En mars dernier, deux responsables de la sécurité irakienne et une source sécuritaire occidentale ont déclaré que le nouveau chef de l’État islamique est le beau-frère de l’ancien chef du groupe, Abou Bakr al-Baghdadi.

L’annonce de la nomination d’Abou al-Hassan al-Hashimi al-Qurashi a été faite dans un enregistrement audio diffusé sur Internet par l’organisation quelques semaines seulement après le meurtre d’Abou Ibrahim al-Qurashi, qui avait succédé à al-Baghdadi en 2019 et qui a été le deuxième homme à détenir le titre de « calife » au sein de l’EI.

Les deux responsables avaient affirmé à l’époque que le véritable nom du nouveau dirigeant était Jumaa Awad al-Badri d’Irak, et qu’il était le frère aîné d’al-Baghdadi. Un responsable de la sécurité occidentale avait également confirmé que les deux hommes étaient bien frères, mais n’a pas précisé lequel d’entre eux était l’ainé.

C’était la première fois qu’une telle information était révélée depuis que l’État islamique avait annoncé la nomination d’un nouveau chef. Peu d’informations sur Al-Badri sont connues, si ce n’est qu’il est issu des cercles proches des militants irakiens fondamentalistes et qu’il est apparu au lendemain de l’invasion américaine en 2003.

Aucune information non plus sur Maher al-Aqal, le chef de l’Etat islamique en Syrie dont Washington a annoncé la mort aujourd’hui. L’organisation extrémiste tient à garder secret l’identité de ses dirigeants de premier rang pour des raisons de sécurité.

“Al-Badri est un fondamentaliste qui a rejoint les groupes extrémistes salafistes en 2003, et qui était connu pour être un compagnon permanent d’al-Baghdadi, et son conseiller sur les questions juridiques”, a déclaré l’un des responsables de la sécurité irakienne. Il a ajouté qu’al -Badri a longtemps été à la tête du Conseil de la Choura de l’État islamique, un groupe qui gère les questions stratégiques et qui décide qui prend le contrôle du califat lorsque le calife est tué ou capturé.

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