Les menaces du commandant de l’armée libyenne perturbent la Confrérie des frères musulmans

Le samedi 29 mai 2021, l’armée nationale libyenne a organisé un défilé militaire à l’occasion du septième anniversaire du lancement de “l’opération Dignité”, qui a été coordonné et dirigée par le commandant de l’armée, le maréchal Khalifa Haftar, contre les groupes terroristes à Benghazi.

Le maréchal Khalifa Haftar a envoyé des messages forts aux organisations armées et aux pays qui les parrainent, les appelant à déposer les armes, et à la nécessité d’un retour au calme à Tripoli.

Mais la Confrérie des Frères musulmans ne voit pas les choses sous cet angle. En réponse, le groupe a lancé une attaque verbale contre Haftar pour les menaces que ses messages expriment à son encontre.

Des menaces ciblées

Le maréchal Khalifa Haftar a déclaré dans son discours lors du défilé militaire : “Afin d’empêcher la dissimulation de la vérité et la falsification de l’histoire, toutes les conférences internationales qui se sont tenues pour arriver à une voie pacifique, à leur tête la Conférence de Berlin avec les décisions qu’elle a rendues et les négociations qui s’en sont suivies pour la paix, n’ont été que le résultat direct des sacrifices de nos vaillants officiers et militaires.”

Il a affirmé que les négociations pour la paix n’auraient pu avoir lieu sans la bonne décision de diriger les forces armées vers la capitale, Tripoli. Il a ajouté que la solution pacifique n’aurait pas commencé son processus, que le gouvernement d’entente nationale n’aurait pas quitté ses fonctions, et que les voies politique, militaire et économique n’auraient pas revu le jour si les forces militaires n’avaient pas atteint les faubourgs de la capitale et imposé un siège étouffant.

Haftar a précisé : “Tout cela ne serait pas arrivé sans le courage et la bravoure de nos soldats et officiers, dirigés par nos glorieux martyrs. Vous êtes ceux qui font et protègent la paix “, notant que l’armée soutient le mouvement pacifique et ajoutant : “Nous disons aux ennemis de la paix que si vous revenez, nous reviendrons.”

Il a poursuivi : “Pour achever la construction de l’armée, unifier ses rangs et la réorganiser conformément aux exigences de la sécurité nationale et aux aspirations des autorités supérieures, le Comité militaire avec ses 10 membres, s’emploie à régler toutes les questions en suspens dans les affaires militaires et de sécurité”.

Haftar a appelé tous ceux qui portent les armes en dehors du cadre des institutions militaires et sécuritaires et tous qui ceux se sont engagés à rejoindre des groupes armés interdits par la loi, à reconsidérer leurs calculs avant qu’il ne soit trop tard.

Il a expliqué que les forces armées comptent accueillir tous ceux qui souhaitent rendre leurs armes et se réinsérer dans la vie normale, ainsi que ceux qui veulent construire leur État grâce à la science, aux connaissances, à la formation et la réhabilitation, et s’engager dans les institutions officielles de l’État, qu’elles soient civiles ou militaires, chacun selon ses ambitions et ses capacités, et non en portant les armes et en intimidant d’honnêtes citoyens.

Réplique des Frères musulmans

De son côté, Muhammad Sawan, le chef du Parti de la justice et de la construction (PJC), branche politique de la Confrérie terroriste des Frères musulmans, a lancé une attaque verbale contre le maréchal Khalifa Haftar, appelant le Conseil présidentiel du Gouvernement d’unité nationale à assumer ses responsabilités face aux agissements de Haftar pour saper le processus politique.

Dans une longue déclaration publiée sur les réseaux sociaux, Sawan a écrit : “Il est devenu clair qu’à chaque étape où la Libye se dirige vers la stabilité politique, Haftar et ses partisans s’efforcent de saper la situation”, décrivant la célébration du septième anniversaire de L’opération Dignité et de la libération de Benghazi comme une sorte de consolation “qui ne transformera pas la défaite en victoire”.

Le chef du Parti de la justice et de la construction a considéré le défilé militaire de l’Armée nationale libyenne dans l’est comme un nouveau départ de la rébellion, sapant le processus politique, empêchant le gouvernement d’accomplir ses tâches, et mobilisant des armes et des militaires en dehors d’un cadre légitime reconnu localement et internationalement

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