Après avoir exclu toute possibilité d’amélioration au Soudan et appelé les Américains à quitter le pays dans les 48 heures, la Maison Blanche a exigé que les parties au conflit respectent le cessez-le-feu récemment annoncé.
Dans un communiqué diffusé jeudi, elle a appelé l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) à respecter pleinement le cessez-le-feu.
Coordination avec l’Arabie Saoudite
L’administration américaine a également fait allusion à la possibilité que la situation s’aggrave à tout moment, appelant les Américains souhaitant quitter le Soudan à profiter de l’occasion au cours des deux prochains jours.
La Maison Blanche a clairement indiqué qu’elle déplaçait librement ses forces dans la région pour fournir le soutien nécessaire en cas de besoin, compte tenu des circonstances, précisant qu’elle coordonnait l’évacuation des Américains du Soudan avec l’aide de l’Arabie saoudite.
Ces développements surviennent à un moment où le Département d’État américain prévoit d’envoyer une équipe consulaire « entièrement équipée » à Port-Soudan pour aider à rapatrier les Américains.
Selon un responsable du ministère de la Défense, le département d’État a demandé à l’armée une aide logistique pour transporter l’équipe consulaire actuellement à Djibouti pour remplir les documents nécessaires à Port-Soudan.
Prolonger la trêve de 72 heures
Mercredi, l’IGAD (Intergovernmental Authority on Development), l’autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est, a proposé une initiative de cessez-le-feu entre les deux grandes puissances militaires, en prolongeant la trêve en cours de 72 heures supplémentaires.
L’IGAD a également demandé à chaque équipe d’envoyer un représentant pour la négociation.
Toutefois, après avoir exprimé son approbation envers cette initiative, l’armée soudanaise a réaffirmé qu’il n’y avait pas de place pour la négociation avec ce qu’elle a qualifié de putschistes, en référence aux Forces de soutien rapide, qui n’ont pas révélé leur position au sujet de la proposition africaine, jusqu’à ce que l’armée ait de nouveau annoncé son accord pour prolonger le cessez-le-feu jeudi soir.
Les affrontements ont éclaté entre l’armée et les Forces de soutien rapide le 15 avril, faisant des centaines de morts et environ 2 000 blessés parmi les civils, tandis que des milliers de citoyens ont été déplacés de Khartoum, au milieu d’une interruption presque totale des services médicaux, des communications et de l’électricité, et d’une pénurie de nourriture et d’eau potable.
