Alors que les bruits courent encore sur la corruption qui a entouré l’obtention par le Qatar du droit d’organiser le mondial de football 2022, la Fédération internationale de basketball (FIBA) a annoncé vendredi avoir donné à l’émirat du Golfe le droit d’accueillir la Coupe du monde masculine de 2027, à condition que tous les matches aient lieu dans la capitale, Doha.
« La Qatar Basketball Association a obtenu le droit d’organiser la Coupe du monde de basket-ball 2027, à condition que tous les matchs du prestigieux tournoi se jouent dans la ville de Doha », indique le communiqué publié sur le site officiel de la Fédération internationale de basketball (FIBA).
Il a poursuivi : « En prenant sa décision, le Bureau central de la FIBA a été impressionné par le dossier, en particulier les éléments liés à la nature géographique compacte, la flexibilité unique, la programmation du tournoi dans les stades pour offrir le meilleur au public, ainsi que l’accent mis sur la durabilité. »
Pour l’heure, aucune partie n’a émis d’objection ou adressé une critique, mais il n’est pas exclu que la dernière plainte judiciaire déposée par une association internationale de lutte contre la corruption contre l’ancien Premier ministre et ministre de Affaires étrangères du Qatar, le Cheikh Hamad ben Jassim, et l’ancien président français Nicolas Sarkozy, réussisse à jeter une l’ombre sur la joie du Qatar d’avoir remporté le droit d’organiser le prochain mondial de basket.
L’association anti-corruption « Anticor » a annoncé mardi avoir porté plainte le 7 avril contre Nicolas Sarkozy et trois autres individus, soupçonnés de faits de corruption en lien avec l’octroi au Qatar du droit d’organiser la Coupe du monde 2022.
La plainte, révélée par le journal français Le Monde, vise l’ancien secrétaire général de la présidence de la République française, Claude Guéant, l’homme d’affaires et publicitaire français, François de la Brosse, et l’ancien Premier ministre qatari Hamad ben Jassim Al Thani, accusé par l’association d’abus d’influence, corruption d’un agent public étranger et financement illégal d’une campagne électorale.
Ces dernières années, Doha a dû faire face à de fortes pressions internationales. Après des accusations de violation des droits des migrants qui ont travaillé sur les chantiers des installations sportives de la Coupe du monde 2022, d’autres affaires ont émergé, notamment l’injection de fonds qatariens dans les institutions sportives et les instances internationales pour gagner l’organisation du tournoi.
Malgré une Coupe du monde 2022 réussie, plusieurs pays soulèvent encore des questions sur les contrôles à réaliser avant d’accorder à un pays le droit d’accueillir des événements sportifs internationaux.
Le scandale de corruption financière au Parlement européen, qui, selon les enquêteurs belges, est en rapport avec le Qatar, a alimenté les débats politiques en Europe sur le rôle de l’argent qatari dans l’achat de créances, et sur les trajectoires des investissements qataris à l’étranger et leur lien avec les intérêts politiques du riche émirat du Golfe.
La Coupe du monde de basketball se tiendra pour la première fois dans la région du Moyen-Orient, à l’instar de la Coupe du monde de football 2022.
La capitale qatarie, Doha, qui est l’une des destinations les mieux connectées au monde, propose des vols directs depuis la plupart des pays potentiellement participants, et son réseau de transports en commun, récemment développé, relie tous les stades et offre un service de première classe aux passagers.
« Comme toutes les équipes jouent dans la même ville, les supporters peuvent tout planifier à l’avance et vivre une expérience unique, puisque tous les stades sont situés à moins de 30 minutes les uns des autres », indique le communiqué.
