Au cours des deux dernières semaines, des représentants de pays du monde entier se sont rencontrés dans l’ancienne capitale de l’Allemagne de l’Ouest pour leur première réunion en présentiel depuis la COP27 à Charm el-Cheikh, en Egypte. Des progrès importants ont été réalisés durant cette réunion, bien que les parties n’aient pas réussi à s’accorder sur un ordre du jour pour la session de deux semaines.
Les représentants de la société civile se sont concentrés sur le défi de l’ambition post-2030, en faisant avancer leur travail sur l’inventaire mondial qui s’achèvera lors de la COP28 en décembre. L’inventaire mondial est conçu pour piloter le cycle d’ambition de l’Accord de Paris et servira de base à la prochaine série d’objectifs de réduction des émissions pour 2035 et 2040, ainsi qu’à de nouveaux efforts d’adaptation aux impacts du changement climatique et de mobilisation des ressources financières et techniques pour soutenir les pays en développement.
Malheureusement, lorsque l’ordre du jour a finalement été adopté, il ne comportait pas de point sur le plan de travail relatif à l’atténuation, qui avait été convenu lors de la COP27 et réclamé par l’Union européenne dans le cadre de la décision adoptée à Charm el-Cheikh et de l’alliance progressive des pays développés et des pays en développement. Ce programme de travail permettrait d’accélérer la réduction des émissions au cours de la décennie critique qui précède 2030, dans le but de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale en dessous de 1,5 degré Celsius.
Les négociations ont également donné suite à l’engagement décisif pris par les parties lors de la COP27 en Égypte, notamment de mettre en place de nouveaux mécanismes équilibrés de financement, avec une base élargie de donateurs, afin d’aider les communautés vulnérables à faire face aux pertes et aux dommages entrainés par le changement climatique.
À Bonn, des progrès ont été réalisés pour rendre opérationnel le réseau de Santiago sur les pertes et les dommages, mais aucune décision n’a été prise concernant l’hôte du réseau, malgré l’engagement constructif de toutes les parties. L’UE espère que les parties parviendront à trouver une solution à Dubaï afin que l’assistance technique puisse commencer à être acheminée rapidement vers ceux qui en ont le plus besoin. L’UE espère toujours que les parties parviendront à trouver une solution à Dubaï afin que l’assistance technique puisse commencer à être fournie rapidement aux pays en difficulté.
L’UE reconnaît l’importance du financement de la lutte contre le changement climatique dans tous les domaines et s’en tient à ses engagements à cet égard. Il est essentiel d’aligner les flux financiers mondiaux sur les objectifs de Paris afin de garantir un soutien financier correspondant aux nécessités pour aider à résoudre les défis existentiels créés par la crise climatique, dont l’examen du groupe de donateurs. L’UE réaffirme que cette question doit être abordée lors de la COP28, et de nombreux autres pays partagent ce point de vue.
Les discussions menées dans le cadre des dialogues d’experts techniques sur le nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique pour l’après-2025 et les discussions en cours sur les modalités de financement, notamment un fonds pour les pertes et les dommages, ont été constructives et substantielles et constitueront un apport précieux en vue d’une convergence lors de la COP28.
En ce qui concerne l’adaptation, l’UE et d’autres pays développés reconnaissent l’urgence de la question et se sont engagés à augmenter leur soutien en renforçant les dispositifs et les institutions qui ont prouvé leur expérience et leur expertise en matière d’aide aux communautés dans le besoin.
La session de Bonn s’est clôturée par l’accord des parties sur l’envoi d’une série de « notes informelles » qui serviront de base à la poursuite des travaux d’ici à la COP28, qui sera accueillie par les EAU entre le 30 novembre et le 12 décembre prochain.
Dans sa déclaration finale, l’UE s’est félicitée des progrès accomplis au cours de ces dix jours et a invité les parties à continuer à faire converger leurs points de vue sur les différents thèmes avant de se réunir à nouveau en présentiel. La future présidence émiratie bénéficie du plein soutien de l’UE, qui se réjouit à l’avance de la poursuite de cette coopération qualitative.
