La Turquie accusée d’avoir utilisé des armes chimiques dans le nord de l’Irak

Selon des rapports dont les informations n’ont pas encore été vérifiées, la Turquie aurait utilisé des armes chimiques interdites contre des bastions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak.

Une association médicale mondiale a publié ce mois-ci un rapport appelant à ouvrir une enquête indépendante sur d’éventuelles violations de la Convention sur les armes chimiques, en vigueur depuis 1997.

À l’aide d’artillerie et de drones, l’armée turque a récemment intensifié les bombardements contre les rebelles kurdes dans le nord de la Syrie et le nord de l’Irak. Ces offensives ont été dénoncées par Damas et Bagdad comme une violation de leur souveraineté.

Des médias proches du PKK ont publié cette semaine des vidéos montrant, selon eux, l’armée turque utilisant des armes chimiques contre le groupe armé dans le nord de l’Irak.

La Turquie a fermement rejeté aujourd’hui, jeudi, les accusations lancées par le Parti des travailleurs du Kurdistan.  

“Les allégations selon lesquelles les forces armées turques ont utilisé des armes chimiques sont totalement infondées et irréalistes”, a déclaré le ministère turc de la Défense dans un communiqué.

“Tous ces efforts pour répandre la désinformation sont des tentatives vaines de l’organisation terroriste et de ses alliés”, a-t-il poursuivi, assurant que les munitions interdites par la loi et les conventions internationales n’ont pas été utilisées par les forces armées et n’existent pas dans leurs stocks.

L’International Physicians for the Prevention of Nuclear War, une fédération représentant des milliers de médecins, d’étudiants en médecine et d’autre travailleurs du secteur médical, a déclaré avoir découvert des preuves indirectes sur l’implication de l’armée turque dans d’éventuels abus lors d’une mission menée en septembre dans le nord de l’Irak.

La Fédération a indiqué dans son rapport que le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a approuvé l’année dernière au parlement turc l’utilisation de gaz lacrymogène dans une opération contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak.

Elle a également déclaré avoir trouvé dans le nord de l’Irak, près d’une zone abandonnée par l’armée turque, des masques à gaz et des cargaisons contenant de l’acide chlorhydrique et de l’eau de Javel pouvant servir à préparer du chlore gazeux, un gaz chimique.

L’association médicale a toutefois précisé que ses preuves ne sont pas concluantes et a appelé à l’ouverture d’une enquête indépendante. Du côté turc, le porte-parole présidentiel, Ibrahim Kalin, a déclaré sur Twitter : « Le mensonge des armes chimiques est une tentative désespérée de ceux qui tentent de blanchir le terrorisme. Notre lutte contre le terrorisme se poursuivra avec détermination. »

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