Huit nouveaux meurtres en un mois dans le camp syrien d’al-Hol

Selon les informations rapportées aujourd’hui par les Forces démocratiques syriennes (FDS), au moins huit personnes ont été abattues d’une balle dans la tête courant juin dans le camp d’al-Hol dans le nord-est de la Syrie. Les actes de liquidations dans le camps se sont multipliés depuis le début de l’année selon l’Agence France-Presse.

Le camp d’al-Hol abrite environ 62.000 personnes dont 50% d’irakiens. Parmi eux, une dizaine de milliers de familles de combattants étrangers de l’Etat islamique sont placées sous haute sécurité dans une section spéciale selon l’ONU, qui a de nombreuses fois mis en garde contre l’augmentation fulgurante du taux de criminalité dans le camp et le chaos qui y règne.

Dans leur rapport mensuel, les Forces Démocratiques Syriennes, la branche militaire de l’Administration autonome kurde, ont évoqué des “cellules terroristes de l’Etat islamique poursuivant leurs activités à l’intérieur du camp d’al-Hol, en commettant davantage de meurtres contre les occupants qui s’écartent des idées extrémistes de l’organisation”. Le rapport a révélé le meurtre de “huit personnes de nationalités syrienne et irakienne tuées d’une balle dans la tête, et une femme russe blessée.” Parmi les victimes, un adolescent irakien de 16 ans et deux sœurs syriennes, dont une de 17 ans.

L’Administration autonome avait déjà annoncé plus de 47 autres meurtres depuis le début de l’année à l’intérieur du camp surpeuplé, où les femmes et les enfants représentent 93% des résidents.

Le camp est régulièrement témoin d’incidents d’ordre sécuritaire comme des évasions ou des attaques contre les gardes et les travailleurs humanitaires au moyen de couteaux et de pistolets silencieux. Au début de l’année, les Nations Unies ont signalé que le nombre de gardiens dans le camp qui était de 1 500 à la mi-2019, est passé à 400 à la fin de l’année dernière.

Les FDS ont déclaré avoir déjoué la fuite de 42 adultes et 43 enfants de différentes nationalités au cours du mois dernier. Une opération de sécurité réalisée par la coalition militaire à l’intérieur du camp fin mars a abouti à l’arrestation de 125 membres de l’organisation, qui, selon elle, sont responsables des meurtres.

Depuis la défaite de l’organisation extrémiste il y a deux ans, l’Administration autonome demande en vain aux pays concernés de rapatrier leurs ressortissants détenus dans les camps et les prisons. Jusqu’à présent, seuls les enfants orphelins ou dans des conditions de santé critiques sont pris en charge.

La semaine dernière, le Comité international de la Croix-Rouge a averti que “des centaines d’enfants, pour la plupart des garçons dont certains ont moins de 12 ans, sont détenus dans des prisons pour adultes non appropriées aux enfants”.

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