Le Qatar soupçonné d’en savoir plus qu’il ne le prétend au sujet du massacre du 7 octobre en Israël

Malgré les pressions exercées pour que l’Etat d’Israël accepte « une soi-disant solution à deux États » après la guerre, Jérusalem devrait « rejeter sans équivoque » la création d’un État palestinien « alors que le Hamas dirige Gaza et qu’une Autorité palestinienne corrompue contrôle » la Cisjordanie, ont averti Michael Oren et Jason Greenblatt dans le Wall Street Journal.

Un récent sondage a révélé que 75 % des Palestiniens soutiennent le massacre du 7 octobre et veulent détruire Israël. Au lieu de poursuivre sa politique, l’équipe Biden devrait ressusciter le plan de l’équipe Trump, connu sous le nom de « vision », pour « un État palestinien de taille similaire à la zone d’avant 1967 de la Cisjordanie et de Gaza, avec des investissements sans précédent dans l’économie palestinienne » et des « mesures de sécurité » pour Israël. C’est « la seule proposition que les Israéliens pourraient approuver ». Il s’agit également d’une « opportunité » que les Palestiniens « seraient bien avisés de ne pas manquer ».

La médiation du Qatar

« Les déclarations américaines qui remercient le Qatar pour son aide dans les négociations entre Israël et le Hamas (sont) comme remercier le voyou qui vous a donné un coup de poing dans l’œil de vous avoir apporté un sac de glace », a estimé Jonathan Schanzer de Commentary.

Les Qataris sont des « sponsors financiers de longue date du Hamas ; ils lui ont fourni un quartier général à partir duquel opérer et ont essayé de le sauver de la destruction. »

Al-Qaïda, l’État islamique, les talibans et d’autres terroristes circulent librement dans le pays. La demande américaine d’expulser des dirigeants du Hamas est « attendue depuis longtemps », mais Washington devrait également mettre fin au statut de Doha en tant qu’allié majeur non-membre de l’OTAN et le sanctionner pour soutien au terrorisme. Le Pentagone doit « élaborer des plans d’urgence pour déplacer nos moyens aériens hors du pays », a déclaré un ancien fonctionnaire du Trésor américain.

Le Qatar, qui est le plus grand soutien financier du Hamas et qui a donné refuge à plusieurs dirigeants milliardaires du groupe palestinien dans des hôtels de luxe, ne savait-il vraiment rien des plans d’attaque contre Israël ?

Alors qu’une grande partie du débat public autour du 7 octobre s’est concentrée sur l’implication potentielle de l’Iran, allié du Hamas, la question de savoir ce que le Qatar savait et quand il l’a su est tout aussi urgente pour les dirigeants occidentaux qui traitent l’émirat comme un partenaire de confiance.

Le talent du Qatar pour jouer sur tous les tableaux a permis à cette petite monarchie du golfe persique de s’imposer dans la région comme le médiateur de dernier recours pour l’Occident, un rôle qu’il joue notamment dans les efforts actuels pour obtenir la libération des otages israéliens détenus à Gaza par le Hamas.

Dans une série d’entretiens avec le journal Politico au cours des dernières semaines, des responsables des services de renseignement occidentaux, qui ont parlé sous couvert d’anonymat en raison du caractère sensible de la question, ont déclaré que, malgré l’absence de preuves tangibles, il y a des indications que l’émirat en savait peut-être plus sur l’attentat du 7 octobre qu’il ne l’a laissé entendre.

« Nous sommes toujours en train d’étudier la question », a déclaré à POLITICO un haut responsable du renseignement d’une grande puissance européenne, lorsqu’on lui a demandé si son pays pensait que le Qatar avait une connaissance préalable de l’attaque, ajoutant que bien qu’il y ait de la « fumée », il n’y a pas de pistolet fumant.

Le Qatar a refusé de commenter l’article de Politico à ce sujet.

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