Le Qatar soutient politiquement et financièrement l’organisation palestinienne Hamas depuis de nombreuses années. Malgré sa partialité et son soutien continu au terrorisme, la richissime monarchie arabe du Golfe a réussi à se positionner comme le principal négociateur dans la guerre entre le Hamas et Israël.
Doha accueille des membres clés de la haute direction du Hamas et a versé environ 1,8 milliard de dollars au gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas. En tant qu’allié majeur des États-Unis non-membre de l’OTAN, le soutien permanent du Qatar au Hamas soulève la question de savoir si Washington doit faire pression sur le pays du Golfe pour qu’il ferme les bureaux du Hamas, qu’il expulse ses responsables et coupe la vanne financière.
Un important bailleur de fonds du Hamas
L’ancien émir du Qatar a été le premier dirigeant mondial à se rendre à Gaza après que le Hamas s’est emparé du territoire par la force en 2007. A Gaza, le cheikh Hamad, père de l’émir actuel, a promis un soutien de 400 millions de dollars. Depuis, Doha a injecté environ 1,8 milliard de dollars dans l’enclave dirigée par le Hamas. En janvier 2021, le Qatar s’est engagé à apporter un soutien annuel de 360 millions de dollars, notamment pour subventionner les salaires du gouvernement. Environ un tiers de l’aide qatarie prend la forme de carburant que les autorités du Hamas vendent contre de l’argent. Le Hamas perçoit également des pots-de-vin sur les salaires et les autres subventions qui arrivent à Gaza.
Le Qatar tient Israël pour responsable de l’assaut du Hamas le 7 octobre
Le 7 octobre, le ministère des affaires étrangères du Qatar a publié une déclaration dans laquelle il tient « Israël pour seul responsable » de l’attaque meurtrière du Hamas. Le ministère a ignoré les crimes de guerre du Hamas et a accusé Israël de violer le droit international. Après avoir omis de condamner l’attaque du 10 juillet, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, l’émir du Qatar, a déclaré le 24 octobre qu’« il est intolérable qu’Israël obtienne un feu vert inconditionnel et une licence ouverte pour tuer ».
Le Qatar héberge de hauts responsables du Hamas
Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, Khalil al-Hayya, chef du bureau de communication du Hamas, et Khaled Mashal, ancien chef politique du Hamas et actuel chef du bureau de la diaspora du groupe, résident tous au Qatar dans des hôtels cinq étoiles. Haniyeh et Mashal vaudraient chacun plus de 4 milliards de dollars.
Le 13 octobre 2023, Mashal a appelé à une « journée internationale du djihad », encourageant les musulmans à « se rassembler sur les places et dans les rues » pour soutenir la cause palestinienne.
Le bureau politique du Hamas se trouve à Doha
Le Hamas a ouvert un bureau politique à Doha en 2012. Ismail Haniyeh est actuellement le chef du bureau. Selon le cheikh Meshal ben Hamad al-Thani, ambassadeur du Qatar aux États-Unis, le Hamas a établi son bureau à Doha à la suite d’une « demande de Washington d’établir des lignes de communication indirectes avec le Hamas ».
Un responsable de la Maison-Blanche a nié cette déclaration, précisant que Washington ne s’opposait pas non plus à cette initiative. Un porte-parole du ministère qatari des affaires étrangères a déclaré le 5 novembre que Doha n’avait « aucune raison de fermer » le bureau s’il pouvait faciliter la diplomatie. Au Capitole, Doha a tenté de bloquer la législation américaine reconnaissant le pays du Golfe comme un pourvoyeur de fonds du Hamas.
