Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré aujourd’hui, lundi, que la situation à Gaza est « horrible et catastrophique », avec des destructions relativement « plus importantes » que celles causées en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après avoir présidé une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, il a déclaré que la réponse de l’armée israélienne aux attaques lancées par le Hamas le 7 octobre avait entraîné un « nombre incroyable de victimes civiles ».
Il a également exprimé la « préoccupation » de l’Union européenne face à la violence des colons extrémistes en Cisjordanie et a condamné l’approbation par le gouvernement israélien de la construction de 1.700 nouveaux logements à Jérusalem, que Bruxelles considère comme une violation du droit international.
Josep Borrel a souligné que les attaques du Hamas ont renforcé la décision de l’Union européenne de maintenir le groupe sur la liste des organisations terroristes, mais il a considéré que les représailles militaires israéliennes sont disproportionnée en termes de victimes civiles et de dommages causés aux biens et infrastructures civils.
« La souffrance humaine constitue un défi sans précédent pour la communauté internationale », a-t-il déclaré.
Selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas à Gaza, « les civils représentent entre 60 et 70% du nombre total des décès » et « 85 % de la population a été déplacée à l’intérieur du pays ».
« La destruction causée aux bâtiments à Gaza est un peu plus grande que la destruction causée aux villes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale », si on l’estime de manière relative, a déclaré Borrell.
Il a indiqué qu’il avait présenté aux ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne un document visant à envisager « d’imposer des sanctions contre les colons extrémistes de Cisjordanie » dont les attaques contre les résidents palestiniens sont devenues plus violentes.
Il a ajouté qu’il transformerait bientôt ce document en une proposition officielle, basée sur une initiative prise par les États-Unis, qui ont annoncé la semaine dernière qu’ils refuseraient d’accorder des visas aux colons israéliens extrémistes.
Toutefois, il a reconnu qu’il n’y a pas encore de consensus sur cette question parmi les gouvernements des pays de l’Union européenne.
