Le Hezbollah a critiqué le sommet arabe qui se tiendra samedi pour discuter de la guerre contre Gaza, estimant que le peuple de Palestine « ne parie pas sur le sommet arabe d’urgence, mais sur la stratégie de résistance, les missiles, les fusils et les armes des combattants de la résistance à Gaza ».
La position du Hezbollah, transmise par le Cheikh Nabil Qaouq, membre du conseil central du parti, intervient alors que le Premier ministre intérimaire Najib Mikati se prépare à participer à la réunion arabe de haut niveau, où il devrait proposer un plan de paix principalement basé sur une trêve humanitaire de cinq jours, la libération de certains otages civils et étrangers, et l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.
Le député des Forces libanaises Georges Okais a déclaré au journal Asharq Al-Awsat (Le Moyen-Orient) que les critiques du Hezbollah contre le sommet arabe sont issues de l’opposition de l’Iran et de ses partenaires à tout effort du monde arabe, en raison de leur détermination à « maintenir le peuple palestinien à la merci de la stratégie de la résistance ».
« Tout effort, qu’il s’agisse d’un sommet ou de contacts au sein des Nations unies ou de la Ligue arabe, pour mettre fin au génocide à Gaza est le bienvenu. Il y a une responsabilité arabe envers le peuple palestinien, que le Hezbollah et son équipe le veuillent ou non », a déclaré Georges Okais.
Selon le député Ahmed Al-Khair, il est du devoir et de l’intérêt de tous les Libanais, en particulier du Hezbollah, de soutenir le gouvernement, qui représente aujourd’hui la décision politique de l’État libanais dans le contexte du vide présidentiel.
« La pression arabe est d’une importance fondamentale pour arrêter la guerre contre Gaza et pour relancer les conditions convenues lors du sommet arabe de Beyrouth en 2000. Ce qui sert le Liban aujourd’hui, c’est la position unifiée derrière le gouvernement et la mise en œuvre de la résolution 1701 », a-t-il indiqué.
Le Cheick Nabil Qaouq s’est attaqué en amont aux décisions qui pourraient être prises lors du sommet arabe et a évoqué les cérémonies à la mémoire des combattants du Hezbollah en déclarant : « L’ennemi israélien ne craint pas les déclarations des sommets arabes, mais plutôt les balles et les missiles de la résistance dans le Sud et à Gaza. »
Hier, devant le siège de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (CESAO) à Beyrouth, des centaines d’étudiants libanais se sont rassemblés et ont brandi des drapeaux palestiniens et libanais en signe de solidarité avec les enfants palestiniens pris dans le conflit en cours entre Israël et le Hamas.
La situation au sud Liban
Les forces israéliennes ont à nouveau bombardé des zones du Sud-Liban, notamment les environs des villes de Naqoura, Alma al-Shaab et Jabal Labweh, adjacentes à la Ligne bleue délimitée par les Nations unies, a indiqué aujourd’hui l’agence de presse nationale dirigée par l’État.
Jeudi, Israël a déclaré que ses avions de guerre avaient ciblé des infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban après que le groupe eut déclaré avoir lancé des roquettes guidées et des pièces d’artillerie sur le territoire israélien.
L’armée israélienne a précisé que l’artillerie avait visé des positions et des équipements de surveillance du Hezbollah.
Selon la NNA, plusieurs villes du Sud-Liban ont été la cible de tirs d’artillerie israéliens jeudi soir.
L’armée israélienne a lancé des tirs transfrontaliers sur plusieurs des zones du Sud-Liban.
Depuis le 8 octobre, soit le lendemain de l’attaque perpétré par le groupe Hamas, Israël a échangé des tirs transfrontaliers presque quotidiennement avec le Hezbollah et d’autres militants au Liban.
