Le gouvernement libanais accuse les réfugiés syriens de porter préjudice à l’identité du Liban

De plus en plus de campagnes politiques et populaires sont menées au Liban contre le décuplement des réfugiés syriens dans le pays, Les autorités réclament leur retour dans leur pays d’origine, tandis que la communauté internationale soutient que leur rapatriement n’est pas encore possible dans les conditions actuelles d’insécurité en Syrie.  

L’armée libanaise a pris des mesures de sécurité au niveau de la frontière syrienne pour empêcher l’entrée illégale de réfugiés.

Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur et des Municipalités du Liban, Bassam Mawlawi, a donné mercredi le « feu vert » aux municipalités pour « mettre fin à la présence illégale de réfugiés ».

A l’issue d’une réunion avec les maires et les gouverneurs, Bassam Mawlawi a déclaré au cours d’une conférence de presse qu’« un grand nombre de délits de toutes sortes sont commis par les Syriens au Liban ».

Le ministre a indiqué que plus de 30 % des crimes sont commis par des Syriens, notamment le vol, l’enlèvement, l’homicide involontaire, le trafic de drogue, la traite des êtres humains, la contrefaçon, le harcèlement sexuel, etc.

« Cela nécessite une coopération afin de préserver l’image de notre pays », a-t-il déclaré.

La présence des Syriens au Liban « cause des dommages considérables à ce pays, à son identité et à son avenir », a ajouté Bassam Mawlawi.

Le ministre a déclaré que le Liban n’accepterait aucune aide l’obligeant à fermer les yeux sur l’entrée illégale de réfugiés. « Le Liban n’est pas à vendre », a-t-il déclaré.

Le Liban accueille quelque 800 000 Syriens enregistrés auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis le début de la guerre en 2011.

Les autorités libanaises affirment que le nombre réel de réfugiés Syriens dans leur pays est de 2 millions.

La communauté internationale estime que le retour des réfugiés dans leur pays ravagé par la guerre n’est pas encore sûr.

Les défenseurs des droits de l’homme affirment que les réfugiés expulsés sont soumis à une conscription forcée une fois dans leur pays.

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