Un « cadre de base » est en place en vue d’un accord entre l’Arabie saoudite et Israël, selon un responsable de la Maison Blanche

Un haut fonctionnaire de la Maison Blanche a déclaré vendredi qu’un « cadre de base » est en place pour un accord potentiel visant à normaliser les relations entre l’Arabie saoudite et Israël.

Depuis plusieurs mois, l’administration Biden joue un rôle de médiation entre les deux pays dans l’espoir de conclure ce qui pourrait être l’un des accords les plus historiques des dernières décennies.

L’Arabie saoudite estime que l’Etat d’Israël devrait faire certaines concessions en faveur des Palestiniens en échange d’une normalisation des relations.

Les Émirats arabes unis et Bahreïn ont signé des accords de paix historiques avec Israël pour normaliser les liens sous l’administration Trump. Le Soudan et le Maroc ont ensuite suivi en signant également l’accord, connu sous le nom d’accords d’Abraham.

Mais l’Arabie saoudite a élaboré son propre pacte, en espérant qu’il scellera un accord de sécurité formel avec Washington et qu’il inclura le soutien américain à son programme nucléaire civil.

« Toutes les parties ont mis au point, je pense, un cadre de base pour ce que nous pourrions faire », a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, lors d’un entretien téléphonique avec la presse.

Il a ajouté que les États-Unis se montrent prudents avant d’informer le public de la forme que prendrait ce cadre et de ce que chaque partie devrait faire.

De son côté, le gouvernement Netanyahu se serait montré réticent à s’engager en faveur d’un démantèlement des colonies dans les territoires palestiniens occupés, qui constitue une des demandes visant à offrir de meilleures conditions de vie aux Palestiniens.

« Mais comme dans tout accord complexe, et ce sera inévitablement le cas, tout le monde devra faire quelque chose, et tout le monde devra faire des compromis sur certains points », a déclaré John Kirby.

Il a ajouté qu’un accord entre l’Arabie saoudite et Israël serait bénéfique pour les deux parties, ainsi que pour les intérêts de sécurité nationale des États-Unis et pour « tous les autres pays de la région ».

Un accord de paix serait très apprécié au Congrès, y compris par de nombreux démocrates progressistes qui s’opposent à des liens étroits entre les États-Unis et l’Arabie saoudite.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a déclaré que si l’administration Biden parvenait à négocier un accord israélo-saoudien, il pourrait s’agir du « plus grand accord historique depuis la fin de la guerre froide ».

John Kirby a indiqué que plusieurs dénominateurs communs faisaient avancer le processus, notamment les menaces de l’Iran à l’encontre des États-Unis, de l’Arabie saoudite et d’Israël. « Je dirais donc simplement qu’il faut surveiller cet espace ; nous continuons à travailler sur ce dossier », a-t-il déclaré.

Malgré certains accords de principe, John Kirby a rappelé qu’il n’y avait pas encore d’accord final : « Vous savez, tant que vous n’avez pas tout négocié, vous n’avez rien négocié de définitif. »

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