Le Pentagone examine les conséquences d’une fuite de documents classifiés

Après la fuite de dizaines de documents classifiés, John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche, a déclaré lundi que l’ampleur du préjudice provoqué par cet incident était encore méconnue.

Il a ajouté qu’on ne sait pas encore comment ces documents secrets ont été divulgués, mais que Washington continuera à soutenir l’Ukraine en dépit de cette affaire.

Il a également indiqué que le président américain Joe Biden était en contact avec des responsables de la sécurité nationale, et que les informations divulguées avaient été modifiées.

Le Pentagone a déclaré que la fuite de ces documents classifiés posait un risque « sérieux » pour la sécurité des Etats-Unis, et que des mesures ont été prises pour découvrir l’identité des personnes qui les consultaient.

Il a ajouté aujourd’hui dans un communiqué, que le secrétaire à la Défense Lloyd Austin avait été informé de la fuite des documents le 6 avril.

En outre, le Pentagone a expliqué que les détails contenus dans les documents divulgués pourraient mettre des vies en danger, soulignant que de hauts responsables communiquent avec des pays du monde entier pour assurer la sécurité du travail de renseignement.

Il a souligné que les documents divulgués sont classés comme hautement confidentiels.

Plus tôt, deux responsables américains ont déclaré que les agences de sécurité nationale américaines s’efforcent de faire face aux conséquences de la fuite de ces documents classifiés, y compris leur répercussion sur les échanges d’informations sensibles entre les institutions gouvernementales et sur les relations avec d’autres pays.

S’exprimant sous couvert d’anonymat, deux responsables américains de la défense ont déclaré que le Pentagone examinait les procédures régissant la portée de la fuite de certains des secrets les plus sensibles des États-Unis.

L’un des responsables a également déclaré que certains des documents étaient probablement accessibles à des milliers de personnes disposant d’habilitations de la sécurité des États-Unis et d’un des gouvernements alliés, bien qu’ils soient très sensibles, car les informations concernent directement ces deux pays.

Selon les deux responsables, bien que ces fuites soient très inquiétantes, beaucoup d’informations ne fournissent qu’un aperçu des périodes allant de février à mars, et ne semblent rien révéler sur les opérations à venir.

Il convient de noter que Reuters a examiné plus de 50 de ces documents, répertoriés sous les classifications « secret » et « top secret », et qui sont apparus pour la première fois sur les réseaux sociaux début mars, prétendant révéler en détail les faiblesses de l’armée ukrainienne ainsi que des informations sur les alliés de Washington, dont Israël, la Corée du Sud et la Turquie.

Ces documents n’ont pas attiré beaucoup d’attention, jusqu’à la publication d’un article sur le sujet par le New York Times vendredi.

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