Israël est « prêt » à attaquer l’Iran et peut le faire même sans le soutien des États-Unis, ont déclaré mercredi les médias israéliens citant le chef d’état-major des FDI, Herzi Halevi.
« Nous sommes prêts à agir contre l’Iran. L’armée israélienne a la capacité de frapper à la fois dans des pays lointains et près de chez elle », a averti M. Halevi à la radio de l’armée israélienne.
Il a déclaré que les FDI renforceraient leurs capacités en vue d’une attaque préventive contre l’Iran au cours des prochaines années, et qu’une telle attaque serait « écrasante » en dépit de la distance géographique.
« Nous savons comment agir seuls. Nous sommes une nation souveraine qui se réserve le droit de prendre ses propres décisions. Il serait bon d’avoir les États-Unis à nos côtés, mais ce n’est pas une nécessité », a-t-il ajouté.
Ces commentaires interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre l’Iran et Israël, l’Iran accusant Israël d’avoir tué deux de ses militaires en Syrie la semaine dernière et promettant des représailles.
Israël accuse l’Iran de chercher à se doter d’armes nucléaires, ce que l’Iran dément. Israël a déjà averti que si les efforts diplomatiques ne parvenaient pas à freiner le développement du programme nucléaire iranien, il aurait recours à une action militaire.
Un rare désaccord public est survenu entre Israël et les États-Unis. Le président Joe Biden a appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à renoncer à sa tentative d’affaiblir le système judiciaire, une décision qui a déclenché des manifestations massives en Israël.
Benjamin Netanyahu a répondu qu’il ne céderait pas aux pressions étrangères, mais a adopté un ton plus conciliant lorsqu’il a participé à un sommet sur la démocratie convoqué par Joe Biden.
À la suite de cet échange, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé son homologue israélien Eli Cohen et « réaffirmé l’importance des relations bilatérales durables entre les États-Unis et Israël », a déclaré le porte-parole du département d’État, Vedant Patel.
