Des internautes ont lancé une campagne sur Twitter en 2019 pour dénoncer le rôle malveillant du Qatar au Yémen et son soutien aux milices affiliées aux Frères musulmans, à al-Qaïda et aux Houthis, contribuant ainsi à la déstabilisation du pays, notamment à travers ses tentatives répétées de déjouer les efforts de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite pour soutenir le gouvernement légitime du Yémen.
Le hashtag #Qatar_Messes_with_Yémen (le Qatar déconne avec le Yémen), a inondé le réseau social pour dénoncer les crimes de la pétromonarchie du Golfe et ses manigances au Yémen.
L’ancien commandant des forces militaires des Émirats arabes unis, Khalfan al-Kaabi, avait à l’époque mis en garde contre les méthodes du Qatar et de l’Iran au Yémen, affirmant que “le Qatar est un sponsor majeur du terrorisme”.
Al-Kaabi a en outre déclaré dans un tweet que les desseins de l’Iran et du Qatar sont similaires, et que le parti al-Islah et l’organisation al-Qaïda sont leurs principaux outils pour mener à bien ces desseins.
“Alors que l’élite Shabwani continue de nettoyer le gouvernorat de Shabwah des organisations terroristes et de rétablir la sécurité, al-Islah, dirigé par Ali Mohsen al-Ahmar, continue d’assassiner des civils à Taiz et de détruire des hôpitaux et des établissements étatiques, tout cela en faveur de l’agenda clair d’al-Islah et de ses partisans”, a ajouté Kaabi.
Le 26 mars 2019, les forces d’élite de Shabwah, soutenues par les Émirats arabes unis, ont entamé l’opération “Montagnes blanches” visant à éradiquer al-Qaïda et à déjouer les plans du Qatar et des Frères musulmans dans les districts de Nasib et de Merkhah, dans le gouvernorat de Shabwah.
Des rapports antérieurs avaient révélé des réunions ayant eu lieu à Sanaa entre des chefs de milices houthies, des membres d’al-Islah (les Frères musulmans au Yémen) et al-Qaïda, avec la coordination et le soutien du Qatar pour déstabiliser les gouvernements libérés du Yémen, en particulier dans le sud du pays.
Ces réunions se sont déroulées en présence d’Abou Ali al-Hakim, commandant militaire de la milice houthie soutenue par l’Iran. Elles ont eu lieu à Sanaa dans la maison de Mutlaq al-Marani, l’agent de sécurité nationale des Houthis, et étaient dirigées par Abou Ali al-Hakim, le chef des renseignements militaires des Houthis, ainsi que par d’autres dirigeants controversés.
Les sources indiquent que ces réunions s’inscrivent dans le cadre d’accords tacites conclus entre la milice houthie et le parti al-Islah sous les auspices du Qatar, qui ont abouti au transfert de certains membres d’al-Qaida de la prison de la sécurité de Sanaa à Marib.
Des sources proches d’al-Hakim ont révélé que les rassemblements ont porté sur les activités des agents d’al-Qaïda et sur le ciblage des dirigeants militaires, politiques et sécuritaires dans les provinces libérées.
Les zones sous contrôle des Houthis libérées par l’armée yéménite et les forces de la coalition arabe constituaient une cible importante pour le Qatar, qui a cherché à saper les efforts du gouvernement légitime en soutenant les milices houthies qui mènent des opérations dévastatrices dans les régions libérées.
Doha agit en tant que service de renseignement pour les rebelles, et soutient le groupe terroriste des Frères musulmans au Yémen à coup de millions de dollars.
L’analyste politique yéménite Fahad Taleb a déclaré sur Twitter que le Qatar verse d’énormes sommes d’argent aux Houthis et leur fournit un soutien politique et médiatique, dans le but de déjouer les efforts de la coalition arabe et remporter une victoire stratégique au Yémen.
Taleb a ajouté que les Houthis se trouvent dans une situation difficile, expliquant que si Doha parvient à semer la discorde et à déstabiliser totalement le Yémen, l’Iran, la Turquie, le Qatar et les Frères musulmans obtiendront un succès considérable.
Par ailleurs, le membre du Conseil général pour la paix et la réforme Saleh al-Bakhiti a également confirmé le rôle du Qatar dans le soutien au terrorisme des Frères musulmans au Yémen, appelant la communauté internationale et la coalition arabe à agir avant qu’il ne soit trop tard.
