La tentative d’assassinat contre le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhmi continue d’alimenter l’actualité, en particulier après les déclarations de Washington selon lesquelles des milices soutenues par Téhéran étaient à l’origine de l’attentat. Pour remédier à la situation, le commandant de la Force Qods des gardiens de la révolution iranienne, Ismael Qaani, a effectué une visite inopinée en Irak, selon les médias locaux.
Le Premier ministre irakien, Mustafa al-Kazemi, a fait l’objet d’une tentative d’assassinat dans la nuit du 6 au 7 novembre 2021. Sa résidence de la Zone verte a été ciblée par trois drones piégés.
La visite de Ismael Qaani a été annoncée juste après qu’un général de l’armée irakienne a confirmé que l’enquête sur l’attaque dirigée contre le domicile du Premier ministre suivait son cours. En parallèle, toutes les indications incriminent les factions soutenues par l’Iran, notamment le fait que les drones ont été lancés à partir des zones à l’est de Bagdad, une région ou les unités pro-iraniennes sont influentes.
La chaîne libanaise “Al-Manar”, qui est dirigée par la milice du Hezbollah soutenue par l’Iran, a déclaré qu’Ismael Qaani, le commandant de la Force Qods, avait rencontré le président irakien Barham Salih ainsi que d’autres personnalités politiques du pays. “L’Irak a un besoin urgent d’un retour au calme et toute action qui menace la sécurité de l’Irak doit être évitée”, aurait déclaré Qaani, selon “Al-Manar”.
Le commandant de la Force iranienne Qods a rencontré un groupe de dirigeants des factions chiites armées et a évoqué la nécessité de calmer la situation concernant Mustafa al-Kadhimi.
Pour l’heure, aucune faction armée au sein de la Mobilisation populaire (al-Hach al-Chaabi) n’a revendiqué l’attaque, mais toutes les accusations sont dirigées contre les groupes qui y sont affiliés, notamment en raison des menaces de morts qu’ils ont proférées contre le Premier ministre irakien à peine quelques heures avant l’attentat, en représailles à l’assassinat d’un de leur dirigeants.
Qais al-Khazali, l’un des chefs de milice, a accusé Mustafa al-Kadhimi d’être impliqué dans la chasse aux Forces de Mobilisation populaire et a promis des représailles, avant de revenir sur ses déclaration et de condamner le ciblage de sa maison dans la Zone verte, “si elle était réellement la cible de l’attaque”, a t-il précisé.
Il a déclaré dans un communiqué: “Après avoir visionné les photos de l’explosion qui a eu lieu dans la maison du Premier ministre et constaté qu’il n’y a eu aucune victime, nous insistons sur la nécessité de la soumettre à un examen par un comité technique spécialisé (…) pour s’assurer des causes.”
